"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

lundi 8 mai 2017

Legislatives : Il faut un maximum de candidatures d'union à gauche

J'aime beaucoup le message de Benoît Hamon, que je me permets d'éditer ci-dessous, car je m'y retrouve assez bien, mais je me dis que si le reste de la France est à l'image de la cinquième circonscription de l'Essonne, avec ses candidatures séparées des Socialistes, des communistes, des écologistes et de la France Insoumise, l'espoir d'union est assez mal engagé. Dans l'Essonne la machine à perdre est toujours en fonctionnement.


Je félicite Emmanuel Macron pour son élection à la Présidence de la République. Le sens de l'intérêt général m'invite à souhaiter qu'il réussisse. Je félicite aussi les citoyens français venus nombreux lors des deux tours de cette élection faire vivre notre démocratie et choisir d'utiliser le bulletin de vote portant le nom d'Emmanuel Macron pour écarter un péril majeur pour la République : l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir.


Je note cependant le score historique de Madame Le Pen. Cela m'invite à aller à l'essentiel. Si 63% des Français ont voté pour Emmanuel Macron, cette majorité n'existe pas pour démanteler le Code du travail par ordonnance. Elle n'existe pas pour augmenter la CSG et supprimer l'Impôt de Solidarité sur la Fortune. Elle n'existe pas pour diminuer le nombre de fonctionnaires et laisser disparaître les services publics, dégrader l'hôpital et les écoles. Elle n'existe pas pour approuver les traités de libre-échange.

Parce que, ce soir, nous n'avons trouvé de majorité que pour dire non à l'extrême droite, c'est à l'occasion des élections législatives des 11 et 18 juin prochains que vous allez choisir la politique que vous souhaitez pour la France, pour la France en Europe, pour vous-mêmes et vos enfants.

Je veux porter, avec toutes les forces de gauche :

- L'urgence de solidarités nouvelles face aux mutations du travail (à l'ubérisation et la précarisation effrénée des emplois), mais aussi des existences, que nous soyons jeunes ou âgés.

- L'urgence d'améliorer le pouvoir d'achat des salariés, des retraités, des classes populaires et moyennes.

- L'urgence de la transition écologique, absente de manière irresponsable du débat et des projets de Madame Le Pen et Monsieur Macron, et qui représente un formidable gisement d'emplois. Cette urgence est aussi celle de la prise de conscience que nous devons et ne pouvons plus produire et consommer comme si les ressources naturelles étaient inépuisables et la planète invulnérable.

- L'urgence de sortir d'une démocratie intermittente se résumant à un scrutin majeur tous les 5 ans, où les projets s'effacent derrière le vote utile. Il faut passer à la 6ème République.

- L'urgence d'en finir avec l'austérité en Europe sans pour autant jeter l'Europe aux orties.

Ces cinq points, présents dans la plupart des projets des différentes sensibilités de la gauche et des écologistes en France et en Europe, peuvent constituer la base d'une plateforme commune à toute la gauche française pour gouverner dès le 18 juin.

Si la gauche se rassemble, elle peut être majoritaire à l'Assemblée nationale. Soyez en certains.

Nous, hommes et femmes de gauche par conviction, que nos cultures soient socialistes, écologistes, citoyennes, communistes, insoumises, hommes et femmes sincèrement désireux de faire gagner la gauche, il nous appartient de surmonter les antagonismes des partis, les vieilles rancunes, les sectarismes et les stratégies de démolition. Il faut un maximum de candidatures d'union à gauche pour les élections législatives. J'y suis prêt. Dès ce soir. Je soutiendrai par delà les étiquettes les femmes et les hommes sincèrement engagés dans cette démarche de rassemblement, première étape d'une renaissance et d'une reconstruction de la gauche française.

Nous avons fait barrage au pire. À nous de construire le meilleur.

Fidèlement,

Benoît Hamon

Aucun commentaire: