"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

vendredi 20 janvier 2012

OGM : le cercle vicieux

La multiplication ces dernières années aux États-Unis de mauvaises herbes résistantes au Roundup discrédite les cultures génétiquement modifiées.

Près de 80 % des OGM cultivés dans le monde sont des cultures résistantes à l’herbicide Roundup. Développées par Monsanto, ces semences génétiquement modifiées doivent permettre de faciliter le désherbage en supportant des pulvérisations de l’herbicide également produit par la firme. Mais une étude de l’Inra et du CNRS publiée en décembre 2011 montre que ce modèle de biotechnologie a atteint sa limite, à cause du développement, dans les champs, de mauvaises herbes également résistantes au Roundup.

Aux États-Unis, l’apparition de « supers adventices » oblige ainsi les agriculteurs à multiplier les pulvérisations de Roundup, ainsi que d’autres herbicides complémentaires. Les données recensées par l’Inra affichent une augmentation de la consommation d’herbicides depuis l’introduction des OGM. La vente des intrants chimiques de la firme a augmenté de 10 % en 2011, année où Monsanto a enregistré un bénéfice net de 1 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires de 4,13 milliards de dollars. Le vice-président de l’Association nationale des cultivateurs de maïs, Tony Roushest, explique comment l’apparition en 2005 d’herbes résistantes au glyphosate l’a amené à augmenter ses doses de Roundup sur les conseils de Monsanto, puis à utiliser de plus en plus d’herbicides différents, sans toutefois régler le problème.

Des OGM développés par les firmes productrices d’insecticides

L’argument commercial des OGM résistants au Roundup, dit Roundup Ready, RR®, était de simplifier le travail et d’économiser des produits chimiques. En effet, deux pulvérisations de Roundup après la levée des cultures devaient suffire à régler le problème du désherbage. Cet avantage devait justifier de payer ces semences jusqu’à 50% plus cher que les semences conventionnelles. Pour parer à l’inefficacité de ses OGM, Monsanto propose aujourd’hui aux agriculteurs des promotions pour l’achat de cocktails d’herbicides. L’étude de l’Inra rappelle aussi que les variétés tolérantes aux herbicides sont développées par des firmes produisant des insecticides comme Monsanto bien sûr, mais aussi BASF, Bayer et DuPont.

Le Roundup agit sur les mécanismes de la biologie humaine

Comme dans toute alerte environnementale, la toxicité du Roundup et de son principe actif, le glyphosate, nourrit une importante littérature. Ainsi la dernière analyse publiée en janvier 2012 dans « Journal of Toxicology and Environmental Health » commandée par Monsanto conclue à l’innocuité du glyphosate sur le développement cellulaire. Cette analyse est contestée par le biologiste Robert Bellé qui fut le premier à avoir montré en 2001 que le Roundup a un effet toxique sur les cellules. , « les OGM Roundup Ready ont permis au Roundup de rentrer dans la chaîne alimentaire puisque les cultures traitées sont ensuite consommées. Le Roundup intervient entre autres dans la division cellulaire, avec les mêmes symptômes que des agents cancérigènes ». En parallèle, à Caen le 19 décembre 2011, une étude du professeur de biologie moléculaire Gilles Eric Seralini, publiée dans la revue scientifique « Toxicology in Vitro » souligne à nouveau les impacts de l'herbicide Roundup de Monsanto, à base de glyphosate sur le système endocrinien. En plus d'induire des nécroses et l'apoptose sur des cellules testiculaires de rats à des doses comprises entre 50 et 10000 ppm (partie par million), l'équipe caennaise montre dans cette nouvelle étude in vitro des effets de perturbation endocrinienne à des doses aussi faibles de glyphosate et de Roundup que 1 ppm (soit 1 mg/kg). De telles doses sont ''retrouvées dans les urines d'agriculteurs''.

Alors, définitivement, les OGM sont une fausse bonne idée entrainant l'humanité vers toujours plus de dépendance aux multinationales, vers toujours plus de misère, vers toujours plus de problèmes sanitaires, vers toujours plus de dégradation des lieux de vie. Moi, personnellement, les OGM j’en veux pas ! Ni dans les champs, ni dans mon assiette.

D’après : Magali Reinert (Novethic .fr) et Rachida Boughriet (Actu-Environnement.com)

mardi 17 janvier 2012

OGM : une bataille de gagnée

Une belle victoire pour les écologistes :

Lundi 31 octobre 2011, le groupe allemand de chimie, BASF, avait demandé l'autorisation européenne de cultiver, à des fins commerciales, la Fortuna, une pomme de terre OGM, soit disant résistante au Mildiou. Aujourd’hui BASF jette l'éponge et renonce à son projet devant l’opposition des écologistes, des consommateurs, des agriculteurs et d’un certain nombre de responsables politiques. A tous les défaitistes qui pensent que l'on ne peut rien faire, je dédie cette victoire. Greenpeace salut, sur Twitter, un «pas en avant pour le développement de biotechnologies sûres». Il est à noter dans le même temps que l'Allemagne, plus résistante jusqu'ici aux discours anti-OGM, a connu cet été ses premières destructions de plantations.

La guerre n'est pas gagnée

Cependant BASF n'abandonne pas ses activités, il les délocalise près des marchés prêts à consommer des plantes OGM, c'est-à-dire l'Amérique, du Nord et du Sud, et l'Asie. Avant lui, Limagrain, le producteur des semences Vilmorin, avait transféré ses essais OGM de la France vers les États-Unis. Mais, l'auvergnat ne désespère pas de les ramener un jour, peut-être dès 2013, dans l'Hexagone. Vigilance donc, la guerre n'est pas gagnée.

lundi 2 janvier 2012

Bonne et heureuse année 2012 à tous.


Dans un premier temps permettez-moi de souhaiter que cette année soit, pour le peuple des hommes et femmes libres, une belle année de militantisme, d'espoirs et de victoires face à une droite définitivement décomplexée, face à la dictature de l'argent et de la consommation et face à un Sarko qui s'est révélé comme le pire fossoyeur de notre pays. A n’en pas douter, l’élimination de Sarko représente une première étape dans le sauvetage de la France. Sortir le vers du fruit afin qu'il ne se gâtât point. Mais la Gauche et les écologistes se doivent d’avoir un programme alternatif plus ambitieux qui serait basé sur la redistribution, la sobriété, la durabilité, le lien humain, le partage, la culture, le savoir, l'éducation et l’impérieuse protection de l’environnement.

Que cette année soit aussi la victoire de la sobriété qui ferait naître en nous, en un concept concret, la pensée de Gandhi qui nous demande de vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre. Car une croissance infinie dans un monde fini, cela est-il durable pour notre humanité ? La réponse est clairement non. Dès lors les irresponsables ou les irréalistes ne sont pas ceux que l'on croit, mais bel et bien ceux qui persistent à prôner la consommation et la croissance car ils entraînent le monde à sa perte. Dans cette veine là, je souhaiterai que si la Gauche et les écologistes arrivent au pouvoir, en mai prochain, ils fassent voter une loi mettant hors la loi l'obsolescence programmée. L'obsolescence programmée est un crime contre l'humanité.

Victoire enfin de l'idée qu'il ne sert à rien de bien organiser notre monde et de lutter pour l'humanité si nous ne préservons pas notre seul et unique vaisseau spatial.

L'un des espoirs de cette année 2012 résidera donc dans les prochaines élections présidentielles, mais si cela est pour faire une politique réaliste et pragmatique, c'est à dire dictée par les marchés et la mondialisation capitaliste, personnellement et à la vue des urgences écologiques, sociales et du défi énergétique, je ne vois pas comment notre pays pourrait se sortir de l'impasse dans laquelle il est. Dès lors seul un changement radical de paradigme peut nous mener vers un monde durable et pacifique. Le monde a testé le fascisme, une certaine forme de communisme, le socialisme mou, la droite molle et dure, le résultat a toujours été le même ... échec et entropie négative.

La seule voie qui n'ait jamais été testée est la voie de l'écologie sociale et solidaire. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire !

Bonne et heureuse année 2012 à vous et à tous ceux que vous aimez.

Paix et amour à tous.

Bruno BOMBLED