"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

lundi 30 mai 2011

Les émissions de CO2 ont atteint un niveau record en 2010


Les émissions de CO2 ont atteint leur plus haut niveau historique en 2010, dépassant de 5 % leur précédent record enregistré en 2008. Il s'agit d'un "sérieux revers" pour la lutte contre le réchauffement climatique, annonce, lundi, l'Agence internationale de l'énergie.

Ce record fait craindre une élévation de la température supérieure à 2 °C, seuil au-delà duquel pourrait advenir un "dangereux changement climatique" selon les scientifiques. Des données non publiées de l'AIE ont révélé que la récession mondiale n'avait eu que très peu d'impact sur les émissions en 2010, année où l'augmentation s'est élevée à 1,6 gigatonne de CO2 rejeté dans l'atmosphère par rapport à 2009.

"C'est la pire nouvelle en ce qui concerne les émissions" de CO2, a affirmé au journal britannique The Guardian l'économiste en chef de l'AIE, Fatih Birol. "Ça devient un défi extrêmement difficile à tenir de rester sous les 2 °C, a-t-il ajouté. Les perspectives sont mauvaises."

AU-DELÀ DES 4 °C VERS 2100

Pour échapper aux pires effets du réchauffement, l'AIE a averti que les émissions annuelles de CO2 ne devaient pas dépasser les 32 gigatonnes en 2020. Or, selon les dernières estimations, ces rejets ont atteint 30,6 gigatonnes en 2010.

Nicholas Stern, de la London School of Economics, auteur d'un rapport sur le changement climatique qui fait autorité, prévoit les pires conséquences si les émissions de CO2 ne diminuent pas. Les projections "supposent qu'il y a 50 % de possibilité que l'augmentation de la température dépasse 4 °C vers 2100", a-t-il affirmé au Guardian. "Une telle chaleur perturberait les vies et les moyens d'existence de centaines de millions de personnes à travers la planète, menant à un large mouvement de migration et au conflit", a-t-il averti.

Le monde.fr

mercredi 18 mai 2011

2012 : La victoire du PS, seul, n’est plus assurée ...

DSK mit hors course, la victoire du PS, seul, n’est plus assurée haut la main pour 2012.

Si nous souhaitons éviter un 21 avril bis, le PS souhaitera probablement que les écologistes se désistent en faveur de leur candidat (ce que personnellement je ne souhaite pas). Il me semble évident que cela ne pourra se faire que moyennant des négociations loyales pour une réelle prise en compte pérenne de l'écologie, tant au niveau politique avec la construction d'un programme commun établi en réelle conciliation et coordination sans ralliement des écolos derrière un programme 100% PS, qu’au niveau de l’assurance de participer pendant tout le mandat à la gouvernance du pays par la garantie de postes ministériels, et pas seulement celui de l'environnement dans lequel on voudrait nous enfermer, mais également, pourquoi pas, celui des finances, de la défense, de l’éducation ou bien encore des affaires étrangères.

Si cela n’est pas le cas et que nous maintenons un candidat, je sens gros comme une maison, que nous serons taxés d’avoir favorisé la montée, au second tour, du FN et la reconduction de Sarko pour 5 longues et pénibles années. Mais une possible intransigeance du PS vis-à-vis de ses partenaires naturels (EELV et FdG) pourrait tout aussi bien être la cause de l’échec de la Gauche aux prochaines présidentielles. A chacun sa part de responsabilité.

Je n’ose croire que la raison ne l’emportera pas sur la domination.

Bruno BOMBLED

samedi 14 mai 2011

Hulot 2012 : faire taire les loups

Nicolas Hulot s'est déclaré candidat à la candidature présidentielle, sous les couleurs d'Europe Écologie-Les Verts, et depuis, on entends, deçà-delà, des propos très désobligeants ne serait-ce que pour la personne elle-même. Je trouve cela injuste, méchant et très indélicat. C'est donc cette avalanche de propos, aux limites de l'injure, qui me pousse à prendre la plume pour défendre Nicolas Hulot, ne supportant pas les hurlement de loups. Mais en préambule, je tiens à préciser que si mes propos semblent soutenir la candidature de Nicolas Hulot, mon (ma) candidat(e), in fine, sera celui(celle) qui sera désigné(e) démocratiquement par notre parti au mois de juin.

Ainsi les propos que l'on peut entendre tendent à donner l'impression que l'on pourrait douter de l'engagement environnemental de Nicolas Hulot. Ces propos viennent souvent de ces écolos jusqu'au-boutistes qui ne conçoivent l'engagement écologique véritable, que dans le cas de personnes ayant adhéré au sortir du ventre de leur mère, relayés par des gens, non issus des rangs écologiques, qui se permettent de nous donner des leçons de militantisme vert. En ce qui me concerne je ne donne pas de prime à l'ancienneté, qui n'est pas un gage de sagesse. Personnellement, ce qui m'importe n'est pas le temps passé chez les écologistes, car, comme chacun sait, l'habit de fait pas le moine, mais bel et bien le fait que les gens le deviennent et découvrent l'urgence environnementale afin de grossir les rangs pacifistes des combattants de la Terre. Ainsi souvenons-nous de cette phrase de Nicolas Hulot, dans son film spirituel, "le syndrome du Titanic" qui dit : "je ne suis pas né écologiste, je le suis devenu". Je trouve cet aveu d'une lucidité et d'une humilité remarquable. Moi qui suis un pur produit de l'Ile de France et de la consommation, j'ai découvert la protection de l'environnement aux alentour de la vingtaine et ainsi je me reconnais dans cette phrase. En effet, si aujourd'hui je suis écologiste et océanographe c'est bien grâce au commandant Cousteau que je regardais à la télé et qui m'a fait rêver, puis prendre conscience de l'urgence environnementale. Pourtant souvenons-nous qu'il fut très critiqué, décrié et souvent diffamé en son temps. Souvenons-nous qu'il fut montré du doigt pour les contradictions qu'il portait en lui. Souvenons-nous comment on lui reprochait de, soi-disant, ne pas être un vrai scientifique, de ne pas être un vrai capitaine, d'avoir des intérêts économiques avec "AIR LIQUIDE", de faire des expéditions et expériences polluantes ou dévastatrices, d'utiliser, à son profit, ses liens avec Monaco etc... Pourtant. Pourtant il a ouvert les yeux à bon nombres d'enfants qui, devenus adultes, se sont engagés dans la protection de l'environnement. L'objectif était donc atteint. Il y a donc des maux nécessaires que la pureté ne remplace pas. De même, mes collègues et moi même, prenons l'avion afin de sillonner le monde pour nos recherches et participer, via notre laboratoire d'études sur le climat (LSCE UMR CEA-CNRS-UVSQ), au GIEC avec, notamment, Jean JOUZEL et informer sur le réchauffement climatique. Il y a des maux nécessaires. Ce que j'essaye de dire, c'est qu'il est urgent d'être intelligent et de ne pas s'arrêter aux apparences, mais de regarder l'action des Hommes et leur efficacité. Ainsi, mon humble suivit, depuis de très nombreuses années, des prises de positions environnementales de Nicolas Hulot, puis de son action au sein de sa fondation, me permet de penser qu'aujourd'hui il a une forte conscience écologique et qu'il utilise tous les moyens dont il dispose pour sensibiliser, avec succès, le public sur la préservation de la planète.

Le dernier épisode qui m'a convaincu que sa candidature n'était ni farfelue, ni incongrue, fut l'interview du 10 mai 2011 au journal de 20h de France 2. En fin de journal, Nicolas Hulot était l'invité d'un Pujadas pathétique tant il était manifeste que ce dernier le prenait de haut, lui coupant la parole en permanence, comme s'il voulait se le faire en un minable tableau de chasse. Mais Nicolas Hulot, en habitué des caméras qu'il est, ne s'est pas démonté et s'en est plutôt sorti avec brio. Il a rappelé ses orientations humanistes et écologiques qui transparaissent déjà dans son film de pensées sur notre monde en perdition. Il a rappelé son cheminement qui le pousse à penser à une écologie résolument moderne, en totale opposition vis-à-vis des archaïques pollueurs qui ne savent imaginer un monde sans carbone. Il a rappelé la nécessaire urgence de la redistribution des richesses et de la transformation écologique de la société. Il à rappelé son attachement à l'Europe et au social. Si la parole d'un homme à une valeur, la sienne était belle.

En fait et pour conclure, je pense que le problème de l'élection présidentielle ne vient pas de Nicolas Hulot ou bien d'Eva Joly, mais bel-et-bien que cela est une élection qui focalise les votes sur des personnages et non sur des projets. Dans ce système il faut donc être charismatique, Sarko le fut, il a été élu, il en a été de même pour Tonton ou bien encore pour Chirac. Ce n'est donc pas la pertinence des programmes que personne ne lit, qui entraine l'engouement des citoyens, mais la présence médiatique. C'est pathétique et pas très politiquement correct de dire cela, mais cela est pourtant la réalité. Il nous faut donc un leader charismatique tant que nous serons dans ce système. Nicolas Hulot est charismatique, nul ne peut lui contester cela, et s'il se présente sous les couleurs d'EELV il le fera avec notre programme. L'action, Notre action sera donc de mener campagne pour un projet écologique, de reconversion écologique, porté par un leader qui passe bien à la télé (c'est con, mais c'est comme cela dans notre monde d'images) et qui aura donc le plus de chance de fédérer les gens autour de nos idéaux, autour d'une écologie sociale et solidaire.

Nicolas Hulot n'est pas le pire des hommes il est bourré de contradictions, mais qui n'en a pas ? Qui détient la pureté écologique ? Pas moi en tous les cas.

Bruno BOMBLED

mardi 10 mai 2011

Stéphane Hessel soutient la candidature de Nicolas Hulot



Gaz de schiste: la famille écologiste unie avant l'examen d'un texte controversé

PARIS — Des centaines de manifestants, dont Nicolas Hulot et Eva Joly, ont exigé ce jour (mardi 10 mai 2011), devant l'Assemblée, l'interdiction totale des gaz de schiste, jugeant insuffisante la proposition de loi UMP, examinée en soirée, qui ne porte que sur la technique employée, la fracturation hydraulique.

Étaient également présents, au côté des deux candidats écologistes, le chef de file de la contestation anti-gaz de schiste José Bové, ainsi que Danielle Mitterrand qui, en ce jour anniversaire du 10 mai 1981, a préféré manifester plutôt que commémorer.

"Il faut éradiquer complètement l'exploitation des gaz de schiste. On ne va pas encore traumatiser la Terre qui déjà n'en peut plus de nous supporter", a déclaré aux journalistes la veuve de l'ex-président François Mitterrand.

"Tous les écologistes sont unis dans ce grand combat, il n'y a pas de désaccord", a expliqué Eva Joly.

"Sur les gaz de schiste, grâce au mouvement citoyen, il y a plus qu'une prise de conscience, il y a une vraie mobilisation qui va au-delà des clivages politiques: l'écologie devient une évidence", a déclaré de son côté Nicolas Hulot, qui apparaissait pour la première en public au côté d'Eva Joly, sa rivale, depuis sa déclaration de candidature à la primaire écologiste.

Dans la matinée, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait qualifié d'"erreur" les permis d'exploration octroyés. Trois portent sur le gaz de schiste, dans le sud de la France, et trois sur l'huile (pétrole) de schiste dans le Bassin parisien.

Cinq mois après le début d'une contestation qui ne s'essouffle pas, les députés vont examiner dans la soirée une proposition de loi UMP du député de Seine-et-Marne Christian Jacob, élaborée au "non du principe de précaution" et avec la bénédiction du gouvernement.

Celle-ci interdit l'exploration et l'exploitation des "hydrocarbures liquides ou gazeux" par "des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche". La méthode, accusée par les écologistes de polluer les nappes phréatiques, consiste à injecter de grandes quantités d'eau et de produits chimiques afin de briser la roche pour en extraire ensuite le gaz.

Mais, les écologistes dénoncent la modification de l'article 2 relatif à l'abrogation des permis déjà octroyés.

La version initiale prévoyait une abrogation pure et simple, alors que, désormais, les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée. C'est seulement s'ils recourent à la fracturation hydraulique, ou s'ils ne répondent pas, que les permis seront abrogés.

"On demande aux entreprises d'envoyer une belle lettre au ministère de l’Énergie en lui disant quelles vont être les techniques employées. S'ils n'emploient pas le mot "fracturation hydraulique", leurs permis vont continuer", a commenté José Bové.

Du coup, ce texte au départ très consensuel ne devrait pas recueillir les voix de la gauche.

Mais pour Christian Jacob, la nouvelle rédaction de l'article 2, issue du travail en commission la semaine dernière, se justifiait car elle est "beaucoup plus sécurisante".

"On demande aux entreprises de démontrer qu'elles n'utilisent pas la fracturation hydraulique, ce qui permet d'avoir un document opposable aux tiers. S'il y avait une mauvaise déclaration, cela relève du pénal", a-t-il expliqué.

La question d'autoriser ou non une expérimentation devrait également se poser au cours du débat. Le vote solennel est programmé mercredi avant un examen au Sénat le 1er juin.

De Déborah CLAUDE et Claire SNEGAROFF
Texte et photo AFP

lundi 9 mai 2011

Gaz de Schiste : mobilisation demain devant l'Assemblée Nationale

Mes chers amis,

Malgré les annonces du 1er Ministre et des membres du gouvernement, malgré l'engagement unanime de la classe politique, le texte qui va être finalement soumis au vote des parlementaires mardi ne prévoit plus l'abrogation des permis d'exploration de gaz et d'huiles de schiste.

La dernière version du texte de loi est très en retrait par rapport à la proposition de loi Jacob qui prévoyait dans son article 2 l'abrogation des permis.

Le nouveau texte prévoit que l'instruction d'une procédure pouvant éventuellement conduire à l'abrogation sera confiée au seul Ministère de l'Industrie. Le lobby du Corps des Mines qui le verrouille et qui est favorable à l'exploration de ces hydrocarbures, y compris par des techniques non conventionnelles, aura ainsi les mains libres pour sa cuisine favorable aux industriels.

Face à cette reculade, il y a danger pour nos territoires et urgence pour les collectifs à se mobiliser. Nous devons faire pression sur nos députés pour qu'ils votent l'abrogation des permis. Nous devons leur demander en urgence des rendez-vous dans toutes les circonscriptions pour leur rappeler leurs engagements, nos revendications et notre détermination.

Plus que jamais, nous devons nous mobiliser et être nombreux devant l'Assemblée Nationale mardi pour rappeler à nos élus qu'ils sont comptables de leur vote.

Rendez-vous mardi 10 mai 2011, à partir de 11 h, devant l'Assemblée Nationale

Amitiés

José Bové