"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

mercredi 30 septembre 2009

Le préfet attaque la démocratie locale

Une ville attaquée devant le Tribunal Administratif pour avoir organisé une votation sur la Poste

La mairie d'Entraigues-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse vient d'être assignée en justice par le préfet du département au sujet d'une délibération prise sur la question du service public postal.

Plus concrètement, attaché à la préservation de la Poste, le conseil municipal, de cette ville communiste de près 7000 habitants, a pris une délibération appelant à recueillir l'avis de la population sur le changement de statut de l'établissement public.

Opposés à la démarche, certains élus de l'opposition ont transmis le document au Préfet. Ce dernier exige que le Tribunal Administratif annule la décision du conseil. Il demande de plus que la mairie soit condamnée au paiement d'une astreinte de 5000 euros en cas de non-respect de la décision du juge.

Alors que la grande votation citoyenne sur le changement de statut de la Poste se déroule dans de nombreuses communes cette semaine, nous (http://www.elunet.org/ ) lançons un appel à témoin dans le cas où certaines collectivités connaîtraient des situations similaires.

Copyright © Elunet.org, Portail de l'action des Elus et de la vie citoyenne

Commentaires de Bruno : Suite à d'autres faits s'assimilant à une reprise en main des communes par l'état, niant les décisions et la représentativité des élus locaux, réduisant ainsi notre république à un simulacre de démocratie, je pense qu'il est vraiment temps d'entamer une réflexion collective sur le rôle et la pertinence des préfets tout puissants . Préfets qui ne sont que le reflet de la volonté de nos dirigeants nationaux à museler, toujours plus, les élus locaux qui apparaissent comme les derniers contre-pouvoirs d'un gouvernement animé par le clientélisme patronal et non le bien être collectif. Le dicton qui dit que la démocratie c'est "cause toujours" risque de se vérifier de plus en plus avec la réforme des collectivités. La voix du peuple est en danger, j'en suis convaincu.

lundi 28 septembre 2009

L'impact du réchauffement en France se précise

LE MONDE, le 26.09.09, Mis à jour le 27.09.09

La France peut s'attendre à un impact globalement négatif du changement climatique, avec des coûts supérieurs à plusieurs centaines de millions d'euros par an dans les secteurs économiques qui n'auront pas pris des mesures d'adaptation suffisantes : telle est la conclusion du rapport sur "l'évaluation du coût des impacts du changement climatique et de l'adaptation en France", publié très discrètement, lundi 21 septembre, par l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), placé sous la tutelle du ministère de l'écologie.

Cette photographie de la France face au réchauffement nuance l'idée selon laquelle les pays tempérés peuvent se sentir relativement à l'abri. Certes, les enjeux ne sont pas comparables à ceux auxquels certains pays en développement seront confrontés, mais l'étude montre que la France aussi, devra faire un important effort d'adaptation si elle veut limiter les effets négatifs du réchauffement.

L'exercice de prospective de l'Onerc prend pour hypothèse que l'élévation des températures atteindra entre 3 °C et 4 °C à la fin du siècle. La répétition des événements climatiques extrêmes (canicules, tempêtes, inondations) ressort comme le risque majeur pour plusieurs secteurs comme l'agriculture, la forêt, ou la production d'énergie. Sans être encore en mesure de les quantifier avec précision, les auteurs mettent aussi en avant "l'existence de seuils au-delà desquels les impacts du changement climatique auront des conséquences graves voire irréversibles".

Toutes les régions - ce n'est pas surprenant - ne seront pas logées à la même enseigne, mais il faudra aussi gérer l'inégalité des individus face au bouleversement climatique. "Les plus défavorisés seront probablement les plus affectés et le plus rapidement (...) les inégalités pourraient alors se creuser", avertissent les auteurs. Le travail, destiné à éclairer les décideurs publics et privés, balaie tous les grands domaines sur lesquels le réchauffement aura le plus de prise.

Eau. A demande constante, la France pourrait connaître un déficit de 2 milliards de m3 par an pour satisfaire les besoins de l'industrie, de l'agriculture et de l'alimentation en eau potable à l'horizon 2050. Cela représente 13 % des besoins actuels. Les zones les plus touchées seraient les zones déjà concernées aujourd'hui par des déficits structurels comme le Sud-Ouest.

Agriculture. La hausse des températures serait globalement une bonne nouvelle si elle ne s'accompagnait pas d'une multiplication de pics climatiques et de tempêtes, de sécheresses et d'une grande variabilité d'une année sur l'autre. En prenant l'exemple du blé, l'étude arrive à la conclusion que la récurrence de canicules comparables à celle de 2003, "pourrait, en l'absence de mesures d'adaptation, représenter un coût annuel de plus de 300 millions d'euros" à l'horizon de la fin du siècle.

Il y aura également des gagnants et des perdants dans la viticulture. Avec des rendements en hausse pour les producteurs de Bourgogne, par exemple, mais en baisse pour ceux du Languedoc. En revanche, la qualité des vins pourrait partout souffrir.

Forêt. Bonne nouvelle, la hausse des températures va favoriser la pousse des arbres. Mauvaise nouvelle, les risques de sécheresse et d'incendie pourraient annuler ces gains. A partir de 2050, les experts estiment que les effets négatifs seront prépondérants notamment dans le sud de la France.

Risques naturels. Le rapport reste prudent sur certains risques, comme les inondations, admettant ne pas disposer de données suffisantes. En revanche, il estime qu'en l'absence de politiques d'adaptation, le recul de la côte liée à l'érosion ou à la montée des eaux, "devrait concerner plusieurs centaines de milliers de personnes et la destruction de logements pourrait coûter plusieurs dizaines de milliards d'euros à l'échelle du siècle pour la seule région Languedoc-Roussillon".

Tourisme. Presque toutes les régions vont devoir adapter leur offre, soit parce que les fortes chaleurs feront fuir les touristes en été, soit parce que la neige aura déserté les sommets en hiver dans les régions de montagne. Dans les Alpes, 143 stations bénéficient d'un enneigement fiable aujourd'hui, une hausse moyenne des températures de 2 °C ferait chuter ce nombre à 96 stations.

Sur d'autres domaines, comme la santé ou la biodiversité, le rapport souligne la difficulté de parvenir à des évaluations chiffrées mais dans l'un et l'autre cas, il note que les effets du changement climatique sont déjà observables.

http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/09/26/le-rechauffement-climatique-aura-de-lourdes-consequences-en-france_1245468_0.html

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Le changement s'accélère, selon les Nations unies

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) s'inquiète d'un réchauffement du globe plus rapide que celui prévu par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) en 2007. Le PNUE a constitué un compendium à partir de 400 articles scientifiques publiés dans l'intervalle. "C'est un signal d'alarme. Le temps des hésitations est terminé", estime Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies (www.unep.org).

samedi 26 septembre 2009

Motion contre la privatisation de la poste

Le Conseil municipal des Ulis dénonce le projet de loi du gouvernement visant au changement de statut de La Poste présenté le 29 juillet 2009.

CONSIDERANT que ce changement de statut :

Ne peut être justifié par le financement du développement de l’entreprise et de sa modernisation. En effet, La Poste autofinance son développement et participe même au financement du budget de l’Etat compte tenu que les obligations de service public ne sont pas toutes compensées.

Résulte de la seule volonté du gouvernement français. En effet, si cette « privatisation » s’inscrit dans un ensemble de directives et de normes communautaires libérales qui ont créé des conditions favorables pour qu’une telle opération puisse s’opérer malgré une large opposition de l’opinion publique, celles-ci ne comportent aucune obligation concernant le statut des opérateurs. Cette décision est du seul ressort des Etats membres

Il en déduit que le projet de loi Postale ne peut trouver de justification crédible que dans l’optique d’un démantèlement et d’une privatisation de ce service public.

CONSIDERANT que les conséquences d’une telle décision pourraient être catastrophiques pour nos territoires et le quotidien de nos concitoyens : inégalités d’accès, suppression massive de bureaux de Poste, logique financière et de rentabilité se substituant à la mission de services publics…

CONSIDERANT les multiples interpellations publiques de la part d’élus, de syndicats et d’associations ignorées par le gouvernement qui tente un passage en force.

CONSIDERANT qu’en Europe les privatisations postales ont engendré baisse de la qualité de service, augmentation des tarifs et destructions d’emplois.

CONSIDERANT que La Poste est une entreprise publique d’utilité sociale et économique dont le rayonnement influe considérablement sur l’aménagement du territoire et le lien social dans les zones rurales comme dans les quartiers populaires, notamment aux Ulis à travers les bureaux du centre ville et des Amonts.

CONSIDERANT que les services publics appartiennent à toutes et à tous. Leur avenir doit faire l’objet d’un réel débat public et d’une décision claire basée sur l’adhésion des citoyens.

Pour ces motifs, le Conseil municipal après en avoir délibéré

AFFIRME que le service public de La Poste appartient à toutes et à tous.

CONFIRME son engagement contre la privatisation des services publics en toute cohérence avec la motion adoptée au conseil municipal de novembre 2008.


DEMANDE le retrait du projet de loi postale 2009

DEMANDE l’organisation d’un débat public et la tenue d’un referendum sur l’avenir du service public postal.

ORGANISE une votation citoyenne le 3 octobre 2009 en partenariat avec le « Comité national contre la privatisation, pour un débat public et pour un référendum » sur le devenir du service postal français.

Motion votée à la majorité du Conseil Municipal le 25 septembre 2009

mardi 22 septembre 2009

Contre la privatisation de la Poste


Campagne contre la privatisation de La Poste :

Votation nationale le 3 octobre.


Alors que l'on a vu la nocivité et la responsabilité des banques privées sur la crise mondiale et leur incapacité de se sortir de la crise sans les aides de l'état. Alors que l'on a vu, par l'exemple de la banque postale, que seul les établissements publics peuvent faire face dignement au moral volage des capitalistes, le gouvernement a mis à l’ordre du jour un projet de loi de changement de statut de la Poste. Changement qu'aucune directive européenne n'oblige à faire si ce n'est l'aversion de la droite pour tout ce qui est public.

le collectif national contre la privatisation de La Poste a décidé de lancer l’organisation d’une votation le 3 octobre, invitant les Français à se prononcer sur le changement de statut de l'établissement public. Cette consultation aura lieu aux abords des Postes ou dans les mairies.

La volonté est d’organiser un vote dans le maximum de communes afin de faire apparaître une opposition massive à ce projet. Cette initiative ne s’oppose pas à l’exigence maintenue de l’organisation par le gouvernement d’un référendum sur cette question.

Attac, La CGT, Les Verts, La confédération Paysanne, la LDH, Le PCF, Le PS, Le PG et bien d'autres encore sont partie prenante de cette bataille depuis que le collectif contre la privatisation de La Poste a été mis en place. Le collectif regroupe un très grand nombre d’organisations politiques, associations, syndicats. Il a travaillé de longue date en direction des élus des partis, associations de maires... ainsi aujourd’hui l’ensemble des partis de gauche agissent en direction de leurs élu-es pour l’organisation de ces votations.


Exprimez vous le 3 octobre et dites

NON

à une casse supplémentaire du service public


http://www.appelpourlaposte.fr/

vendredi 11 septembre 2009

Taxe carbone, suite ...

Sarko vient, dans sa grande sagesse, de rendre ses arbitrages sur la taxe carbone. Je rajouterai, en plus de mon billet, sur ce sujet, plus bas sur ce blog, que sous le drap de la pureté vertueuse verte et écolo de cette taxe, sensée sauver la planète (rires jaunes !), se cache une volonté droitière de détruire l'impôt.

En effet, souvenons nous que, schématiquement parlant, la Gauche c'est "chacun paye selon ses moyens" (l'impôt sur le revenu par exemple), la Droite c'est "tout le monde, riches comme pauvres, paye la même chose" (TVA et maintenant la Taxe Carbone).

Sarko, dans un Nième tour de passe-passe, nous substitut une partie de l'impôt juste (déduction d'impôts sur le revenu) par un impôt injuste qui s'applique à tous sans prendre en compte les revenus des uns et des autres. Ce sont donc les plus faibles qui trinqueront le plus.

On n'est vraiment plus dans l'objectif de la Taxe Carbone mais bel est bien dans le dogme droitier. Comment expliquer maintenant, au grand public, qu'une politique verte est une politique différente des autres, tournée pour et vers les citoyens ? C'est bien joué de la part de Sarko. Il vient de superbement nous couper l'herbe sous le pied. il nous faudra de longues années pour rattraper cela. Il nous faudra reprendre notre bâton de pèlerin. C'est autant de temps perdu face à l'horloge climatique qui elle ne recule pas !

Mort aux vaches !

vendredi 4 septembre 2009

Ni vu ni connu, j't'embrouille

Le canard enchainé, septembre 2009

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Pour s'en souvenir et diffuser le moment venu ...

lors des prochaines présidentielles par exemple.

jeudi 3 septembre 2009

L'accélération du réchauffement climatique est alarmante, selon Ban Ki-moon



Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est alarmé jeudi à Genève de l'accélération du réchauffement climatique, avertissant que le monde "fonce vers l'abîme".

"Nous avons le pied collé sur l'accélérateur et nous fonçons vers l'abîme", a lancé M. Ban devant la 3ème Conférence de l'ONU sur le climat, réunie à Genève depuis le début de la semaine.

Le secrétaire général des Nations Unies, qui revient de l'Arctique où il a constaté les ravages du changement climatique, a averti que "ce qui se produit maintenant" devait arriver bien plus tard, selon les prédictions des scientifiques.

"Les scientifiques ont été accusés pendant des années d'être des alarmistes. Mais les vrais alarmistes ce sont ceux qui disent que l'on ne peut engager une action pour le climat car cela ralentirait la croissance économique", a déclaré M. Ban.
"Ils ont tort. Le changement climatique pourrait déclencher un désastre massif", a-t-il prévenu en s'inquiétant pour les dizaines de millions de personnes vivant dans des zones côtières menacées partout dans le monde par la hausse du niveau des mers provoquée par la fonte des glaces arctiques.

"Que vont-ils faire lorsque des tempêtes vont pousser la mer à l'intérieur des terres ? Où vont-ils aller ?", a-t-il lancé.

Mettant ses espoirs dans une rencontre internationale de haut niveau organisée par l'ONU à New York le 22 septembre, M. Ban a regretté la lenteur et le caractère limité des négociations en vue du Sommet de Copenhague en décembre. Sous l'égide de l'ONU, le sommet de Copenhague vise à trouver un accord international pour succéder au protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, largement considérées comme responsables du changement climatique.

"Il ne nous reste que 15 jours de négociations (à New York) avant Copenhague. Nous ne pouvons pas nous contenter de progrès limités. Nous avons besoin de progrès rapides", a-t-il dit.

"A New York, j'attends des discussions sincères et constructives. J'attends que des ponts soient lancés. J'attends des résultats importants", a lancé M. Ban devant les représentants et ministres d'environ 150 pays participants à la Conférence de Genève. "La réponse est dans une croissance (économique) verte, une croissance soutenable", a insisté le patron de l'ONU.

"Nous avons besoin d'une politique qui met un prix sur le carbone. D'une politique qui envoie un signal fort du marché aux entreprises pionnières pour un avenir à bas niveau de carbone", a-t-il préconisé.

"Nous avons besoin d'un programme d'investissement public pour l'énergie renouvelable. Nous avons besoin de transferts de technologie pour l'efficacité énergétique", a encore martelé M. Ban.

"Le Giec estime que l'investissement pour atteindre nos objectifs en matière d'émissions (de gaz à effet de serre) ne représenterait que 2% du PIB mondial annuel d'ici à 2030", a rappelé le secrétaire général de l'ONU.

Un tel investissement signifierait "moins de pollution; une meilleure santé publique; une amélioration de la sécurité alimentaire; moins de risques d'émigrations massive et d'instabilité politique; davantage d'emplois dans l'économie verte", a-t-il fait valoir.

Orange actualité / 3 septembre 2009

Commentaires de Bruno : "Et pendant ce temps MrS prépare son arrivée à Copenhague avec, en poche, sa minable Taxe Carbone qui ne répondra en rien aux objectifs urgents de réduction de Gaz à Effet de Serre mais qui lui permettra de pavaner devant les autres chefs d'états en se gargarisant d'avoir pris la mesure des évènements climatiques. De l'art et la manière de maquiller une inaction et une manipulation ! C'est à gerber !"