"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

lundi 17 décembre 2007

Et les augmentations de salaires là-dedans ?

Le lent travail de modification du modèle français se poursuit.

A petite dose, on change les rôles :

  • La droite devient réformiste et la gauche conservatrice.
  • On ne demande pas de sacrifices aux français, non ! On réforme.
  • On ne réforme pas d'ailleurs ! On modernise.
  • La TVA est devenu un impôt juste puisque ce sont les riches qui consomment contrairement aux pauvres qui ne le peuvent pas. Salauds de pauvres qui ne participent pas à la solidarité nationale !
  • On ne doit plus compter sur l'entreprise pour voir son pouvoir d'achat augmenter, on se fait sa propre augmentation.

Ce magnifique retournement de situation s'est illustré le 29 novembre 2007 lors de la dernière prestation télévisuelle, sur TF1 et France 2, de not' président concernant le pouvoir d'achat. Pour bien comprendre mon propos, faisons preuve de mémoire.

En effet si l'on se rappel un passé pas si lointain que ça, depuis que le salarié est salarié, l'augmentation de son salaire venait de son entreprise. Aussi étrange que cela puisse paraître, on pouvait espérer voir son salaire monter un petit peu chaque année, ou tous les deux ans grâce à ce que l'on appelait "l'Ancienneté". Ah, l'ancienneté ! Oh ! Ce n'était jamais grand-chose, juste de quoi ne pas trop perdre, face à l'inflation. Il s'agit d'un temps que les moins de 20 ans peuvent connaître puisque ce mécanisme était en vigueur jusqu'en novembre 2007.

Mais tout change en Sarkoland, maintenant nous sommes à l'ère du "travailler plus, pour gagner plus". Nous sommes à l'ère de la réhabilitation du travail, bande de fégnasses !

Quelle belle incantation que ce "travailler plus, pour gagner plus"! Qui pourrait trouver à y redire ? C'est presque aussi beau qu'une Carla Bruni chez Disney !

Mais, comme si tout ce qui venait de la tête de not' président n'était pas tordu, on pourrait se dire qu'il y a là une idée. Malheureusement pour le citoyen de base il y a un "mais". Car, à y regarder de plus près, on s'aperçoit, avec lassitude, qu'une fois de plus, ces obscurs projets ne servent que l'entreprise - qui "se sent enfin soutenue" (cf. MEDEF) - et sûrement pas le salarié. En effet, si l'on traduit ce qui a été dit (je commence à parler le Sarkozy couramment !), c'est que, si vous voulez avoir plus d'argent à la fin du mois, ne demandez rien à votre patron mais vendez lui votre temps. Prostituez vous ! Le "travailler plus, pour gagner plus", revient a dire que c'est vous qui vous augmentez et plus l'entreprise.

Vous voyez la perversion ?

Alors pendant que tout le monde négocie le rachat de ses RTT et autres congés annuels, le MEDEF, lui, fait bien en sorte que l'on n'ouvre plus le débat sur la hausse normale des salaires.

Tout cela est tellement cynique.

Puis quand on aura plus de congés ni de RTT à vendre, on aura toujours nos week-ends et nos nuits à donner au MEDEF.

Quand je vous dis que l'on revient tranquillement au servage.


samedi 24 novembre 2007

La droite veut casser du gauchiste

A bien y réfléchir la réforme des régimes spéciaux de retraites ne serait-elle pas, une fois de plus, l'image d'un dogmatisme de droite.

Ne serais-ce pas là le moyen, pour toute cette chianli de droite de casser du gauchiste ?

Alors certes ils nous abreuvent d'arguments égalitaires. Il ne serait pas juste que les cheminots partent plus tôt à la retraite alors que les autres salariés partent avec 40 ans de cotisations ? Il faudrait, soit disant, aligner le publique sur le privé ? En sera-t-il de même des salaires ? On s'aperçoit, de suite, que l'argument d'équité ne tient pas. L'équité, dans notre pays, est toujours en sens unique.

Alors, voyant que l'équité ne tient pas, ils nous abreuvent d'arguments économiques. Ok ! Mais pourquoi, alors, ne pas réformer d'autres régimes spéciaux ? Lesquels ? Ben ! Celui vraiment très spécial des militaires, par exemple ! En effet souvenons nous qu'ils bénéficient de conditions avantageuses qui feraient pâlir d'envie tous les cheminots. "Dans l'armée, un sous-officier peut partir à la retraite au bout de 15 ans. Certes, le montant n'est pas très élevé, à peine plus de 600 euros, voire 900 euros en comptant des bonifications, mais un sous-officier à la retraite peut cumuler sa pension avec un nouvel emploi. Par conséquent, non seulement les retraités militaires travaillent, mais ils touchent un double revenu. De leur côté, les gradés doivent cotiser 25 ans. Selon les échelons et l'avancée de leur carrière, ils touchent alors entre 1200 et 1600 euros de retraite. Un colonel peut toucher jusqu'à 3000 euros. Etant donné ces montants relativement élevés, ils ne peuvent pas cumuler cette pension avec un autre salaire. Au bout de 26 ans de service, un militaire a la même retraite qu'un civil qui a cotisé 33 ans. Et puis ces régimes spéciaux concernent 513 000 pensionnés dont le coût des pensions de retraite avoisine les 8,2 milliards d'euros alors que les 1 100 000 retraités de la SNCF, de la RATP et d'EDF coûtent 5 milliards d'euros par an. Le coût des retraites des militaires est donc beaucoup plus élevé pour un nombre de retraités moitié moins important." (http://www.politique.net/2007101101-le-regime-special-des-militaires.htm).

On voit donc très rapidement, qu'il ne s'agit pas là de raisons économiques ni égalitaires.

Il s'agit là, de faire plaisir à ses électeurs. Il s'agit de faire voir que l'on n'a pas peur de s'attaquer à des bastions de traditions plutôt gauchisante et que l'on sait préserver ses bastions de droites. Cette réforme des régimes spéciaux n'est rien d'autre qu'un signe. Cette réforme n'est rien d'autre qu'un dogme issu de l'histoire des puissants, des nobles et des parvenus. Ils s'en défendent, certes ! Mais il serait temps que la droite-rutabaga se réveille et se rende compte que les Sarko et Fion ne travaillent pas pour leur bien être. Il serait temps que les citoyens béas de ce pays se rendent compte que la droite travaille, chaque jour un peu plus, à leur asservissement, pour le plus grand plaisir des actionnaires qui n'attendent que le retour du servage et de l'esclavage.

Mort aux vaches !

mardi 20 novembre 2007

Salauds de grévistes !


En ce jour de manif pour la défense du service public et la recherche publique, je me suis pris à faire un peu le tour de mes collègues. Je leur ai demandé, eux qui sont les premiers concernés par la refonte de notre système de recherche, s'ils vont venir aux manifs cette après-midi ? Les réponses sont toutes embarrassées et négatives : Qui a un rendez-vous pris de longue date, qui de devoir se réinscrire en thèse, qui doit finir quelque chose d'urgent, qui de … Bref tout ce monde là a toujours quelque chose à faire de plus prioritaire que de défendre son outil de travail et sa condition de vie.

Alors il est amusant de poursuivre cette logique.

Poursuivre cette logique permet de révéler ce que les patrons et autres capitalistes distillent dans la tête du bon peuple bien docile. Cela permet de comprendre que finalement, dans les esprits, faire grève et aller aux manifs, cela n'est possible que lorsque l'on a du temps. Aller aux manifs, est révélateur du fait que l'on est pas complètement surchargé de travail. Les manifs deviennent donc la démonstration que ceux qui contestent, qui manifestent et qui protestent sont bien des fainéants qui n'ont rien d'autre à faire de leur journée.

Continuez à travailler, braves gens ! Continuez à engraisser le capital ! N'écoutez pas ces rouges, ces bolchots !

Alors brisons un mythe travailleurophobe :

  • Les ouvriers et autres salariés, ne font pas grève par plaisir. Ils ne sont pas des kamikazes de la lutte sociale, ce sont des pères et mères de famille.
  • Ils ne voient pas avec bonheur le fait d'avoir un salaire diminué à la fin du mois. Hé ! oui nous ne sommes pas payés des jours de grève.
  • Ils ne prennent pas leur pied à mettre en péril leur outil de travail. Il en va de leur propre survie.
  • Ils ne jouissent pas du fait de se mettre en retard dans leur propre boulot. Car souvent, se mettre en grève, ne gène qu'eux.
  • Ils ne se délectent pas de voir leurs compatriotes ramer dans les problèmes de transport. On a tous un proche ou un voisin qui est dans la panade.

Non le gréviste n'est pas un salaud d'égoïste.

Le gréviste est juste une personne qui ne se laisse pas faire et cela, de tout temps, n'a jamais plu aux dirigeants, aux riches, aux puissants et aux collabos.

jeudi 8 novembre 2007

Rendons au MEDEF ce qui appartient au peuple !

Après les caisses noires et secrètes du MEDEF.
Après l'augmentation scandaleuse (170 %) de Sarkozy, alors que de plus en plus de français se demandent comment ils finiront le mois.
Voici les détournements d'argent de la médecine du travail par - encore eux - le MEDEF.

Après avoir donné aux pécheurs ce qu'ils désiraient.
Viendra le temps d'accorder aux agriculteurs et autres routiers, ce qu'il revendiquent.
Le tout avec de beaux radiotrottoirs trouvant légitime ces justes avancés sociales, cette solidarité avec ces gens qui souffrent tant.

Puis, après les provocations de Fillon face aux futures grèves des fonctionnaires, comme quoi nous pourrions bien défiler, ils ne cèderaient sur rien. On peut les croire car, lors des grèves contre la réforme des retraites, en 2003, le Fion n'avait rien lâché.
Le tout avec de beaux radiotrottoirs trouvant honteux que ces privilégiés prennent en otage la France entière, la France qui souhaite travailler.

On a l'impression qu'il y a deux poids deux mesures.

On a vraiment l'impression qu'il y a deux France :

  • Une venant du privé, de bons français, donc.
  • Une autre, venant du public, sangsue des finances de l'état, profiteurs et fainéants. Bonne à briser.

On a vraiment l'amère impression d'avoir une France de dirigeants bien gros, pleins aux as, et un peuple vaches-à-lait, bercé de douces incantations, à qui tout est toujours demandé.

Je me souviens d'un patron qui déplorait d'appartenir à une catégorie socioprofessionnelle si mal aimée. En y repensant, un sourire narquois me dit que cela ne va pas aller en s'améliorant.

On ne peut pas tondre et entuber le peuple et lui demander de vous aimer.

Alors comme le disait un certain Coluche, il ne faut pas prendre les gens que pour des cons !

mardi 30 octobre 2007

Pour votre bien.


Dans quelques temps les panneaux d'indications de radars automatiques seront supprimés. Souvenons nous un moment de la raison invoquée par Sarko, à l'époque, pour la mise en place de ce flicage :

- Pour notre sécurité, sur les route, il fallait nous contraindre à ralentir. C'est même noté dessus, "pour votre sécurité, contrôle automatique".

Tout le monde jurait ses grands dieux que ce ne serait jamais pour piéger les citoyens, que c'était pour notre bien. Qui pourrait trouver à y redire, si c'est pour notre bien ?

Mais alors, pourquoi, pour notre bien, ne pas interdire les manifs ? En effet nous risquons d'y rencontrer des casseurs. Puis, pourquoi ne pas interdire les journaux d'opposition, car ils peuvent distiller de sombres nouvelles et donc, pour notre moral, il faudrait mieux ne pas les publier. Etc. ….

On se rend compte aisément que les arguments du type, "pour votre bien", "pour votre sécurité", sont dangereux pour les libertés et qu'il est facile de sombrer dans un état policier et dictatorial. N'y sommes nous pas, d'ailleurs, avec ce plan vigie-pirate, qui autorise, depuis de trop nombreuses années maintenant, l'armée à patrouiller dans les lieux publics comme aux pires moments des dictatures sud américaines ?

Nous sommes donc de plus en plus bridés … mais pour notre bien.

Alors attention danger.

Réclamons le retour de l'armée dans ses casernes. Réclamons le maintient des panneaux de signalisations. Réclamons l'arrêt de l'argument "pour votre bien", car nous seul savons ce qui est bien pour nous même, nous sommes adultes. Ne laissons pas les autres décider de ce qui est bien pour nous, nous y perdrions notre liberté.

Puis enfin, à y regarder d'un peu plus près, comme un clin d'œil moqueur et désabusé, ce projet de supprimer l'avertissement, ne serait-il pas fait pour financer les baisses d'impôts, inconscientes et injustes, faites aux plus riches et qui crèvent le budget de l'état ? Ne serait-il pas, une fois de plus, l'illustration du vieil adage droitier : le peuple doit payer, la plèbe doit cracher ?

jeudi 25 octobre 2007

Aveu pour le moins direct et sans ambiguïté

Denis KESSLER :

"Il faut profiter de l'impuissance de la gauche pour éliminer les conquêtes sociales. "

" Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importances inégales et de portées diverses : statuts de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la sécurité sociale, paritarisme…A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tous ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952 sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ! ... "

Tel est l’aveu révélateur et pour le moins direct et sans ambiguïté, signé par Denis Kessler (ancien Maoïste et grand copain de Dominique Straus-Kahn), l’idéologue du Médef, dans l’Edito de Challenge, 4 octobre 2007.

vendredi 19 octobre 2007

Régimes spéciaux pour le privé comme pour le public

Avec les régimes spéciaux, je pense que tout le monde se plante :

  • Le gouvernement, en voulant tout supprimer de façon bêtement générale en disant qu'il souhaite aligner le public sur le privé. Ceci concernera-t-il aussi les salaires ?
  • Les syndicats, qui souhaitent ne toucher à rien, aux risques de faire apparaître les fonctionnaires comme des nantis (même si l'on sait que cela est faux) auprès de la population et donc de se couper de son soutien.


Je pense que nous devrions tous partir sur l'idée de pénibilité au travail et mettre en comparaison les personnels qui ont un travail physiquement peu contraignant, comme les employés de bureau, les administratifs, les cadres, et ceux, pour qui le boulot représente un véritable travail de force, qui porte atteinte à leur espérance de vie, comme les cheminots, les marins pêcheurs, les ouvriers des routes, du BTP etc ...


C'est à tous ces gens là (du public comme du privé) qu'il faut ouvrir et élargir les régimes spéciaux.


Sans cette prise en compte des spécificités de chaque métier, et en voulant généraliser un système, on décrédibilise une noble idée, qu'ensuite, un Sarko aura toute facilité à défaire avec l'assentiment du bon peuple.

lundi 8 octobre 2007

Un dogme libérale s'écroule

Depuis le 1er juillet 2007 le marché de l'électricité – et du gaz – est entièrement libéralisé.

Comme pour les télécommunications, chaque foyer se verra proposer nombre d'offres plus alléchantes les unes que les autres, à cette occasion "l'UFC Que choisir" présente une position exceptionnellement radicale pour l'association de consommateur :

En effet elle appelle "LES CONSOMMATEURS A CONSERVER LEURS CONTRAT ACTUEL" (chez EDF).

"Les risques d'augmentations violentes des prix sur le marché libre sont bien réels. Les tarifs réglementés resteront ainsi inférieurs, voire très inférieurs au prix du marché".

En effet il y aura deux type de tarifs : un libre et privatisé (avec impossibilité de revenir au tarif régulé, pour le logement, en cas de forte hausse. Attention donc lorsque vous achèterez ou louerez un logement, soyez vigilants sur le fournisseur d'électricité, car vous ne pourrez revenir au tarifs régulé) et un autre régulé public. Ce tarif public régulé est calculé de manière à ce que les zones d'habitat dense, donc rentables, permettent de desservir des zones peu peuplées, donc moins rentables. Bref une sorte de solidarité géographique.

Ceci dit vigilance tout de même avec EDF, car l'électricien proposera également des tarifs dérégulés à ses usagés devenus clients.

Les consommateurs qui sortiront du tarif régulé le ferons à leur risque et périls, car totalement soumis aux aléas du marché. Selon Eurostat, chez nos voisins européens, là où le marché est déjà dérégulé, le coût du Kilowattheure, pour les ménages, à augmenté, entre 2002 et 2007, de 13,6 % en Allemagne, de 17 % en Espagne, de 21,5 % au Royaume-Uni et de 55 % en Suède. Pendant ce temps, en France, la facture des particuliers est restée stable (-0,2 %).

Un dogme libérale s'écroule : la concurrence ne fait donc pas baisser les prix.

Extrait de "Témoignage Chrétien". N° 3258 du 28 juin 2007

vendredi 31 août 2007

Photo des glaces par 79 ° N

A bord du brise glace allemand, le "Polarstern" (AWI - Brème),
au millieu des glaces de banquise brisée
lors de ma dernière mission en date,
du 8 au 26 Juillet 2007.

par plus de 79 ° N, au nord-ouest du Spitzberg.

http://www.awi.de/en/home/

jeudi 2 août 2007

La symbolique négative de la gauche.

De tout temps et dans beaucoup de nations, la gauche est associée à des idées négatives alors que la droite, elle, est plutôt associé à des notions positives, et c'est ce que nous allons voir ci-après.

Cette démonstration est importante à mes yeux -comme les autres précédemment écrites dans ce blog - car nous sommes tous pétris, individuellement, de cultures collectives qui nous dirigent insidieusement et qui guident nos réflexions, nos choix, nos idées, nos actes etc... et c'est à force de connaissance et de verbalisation, de cette culture enfouie, que nous parvenons à combattre la facilité et mener à bien une réflexion personnelle, originale et libre. La seule condition, à cette pensée libre, est l'acceptation, de façon individuelle, que nous accueillons, au plus profond de nous même, des idées toutes faites, souvent détestables, reçues, involontairement, en héritage et qu'il nous faut les rejeter après les avoir verbalisées.



Ainsi et tout d'abord il est possible de retrouver, chez les celtes, cette symbolique de la bonne droite et de la mauvaise gauche. Cette illustration est très visible avec le triskel où le sens de rotation est important et a une signification. En effet ce symbole peut tourner dans les deux sens. S'il tourne vers la droite, sens anticyclonique, c'est un signe de paix, vers la gauche, sens dépressionnaire, c'est alors un signe belliqueux.

On trouve ici la symbolique des danses de guerres celtes qui commencent toujours par la gauche, manifestation de défis et d'hostilité, pour se finir vers la droite en signe de victoire. De la même façon les danses bretonnes tournent toujours vers la droite en signe de joie et d'allégresse.

On retrouve ce sens dépressionnaire (dépression, gris, pluies, froid ... vous voyez où je veux en venir) en météorologie où les vents tournent vers la gauche.

En anglais, "droite" se dit "Right". D'ailleurs le mot "right" est assimilé à la notion de vérité : that's right = c'est exact ! Il est donc distillé que la droite c'est la vérité.

En italien "gauche" se dit sinistra … sinistre !

Les gauchers étaient mal vus, il fallait les éduquer à devenir droitier

Ne dit on pas de quelqu'un qui est maladroit, qu'il est gauche ?

N'a-t-on pas cette expression : "A croire qu'il a deux mains gauche !" ?

La main gauche est donc la mauvaise main.

Quand on se dit bonjour on se serre la main droite.

Quant on jure, on lève la main droite … seul coté digne

Les américains, quand ils chantent leur hymne national, mettent la main droite sur le cœur.

Le dessinateur de BD, Frisenda, dans son tome 1 de sa série "Esprit du vent" ne s'y est pas trompé et a nommé son épisode, comme une évidence allant de soit, "La main gauche du Diable"

Dans la religion chrétienne la place de choix est la droite, car Jésus est assis à la droite du père.

Le signe de croix se fait avec la main droite

La gauche est donc bien, dans notre culture collective, associée au diable et au mal.

Il n'est pas étonnant alors que, pour ma grand-mère adorée et très chrétienne, le fait que je sois de gauche soit vécu comme un blasphème. Il n'est pas étonnant alors que l'église se soit toujours mise du coté des gens de droite. Il n'est pas étonnant, qu'au sein de l'église, les chrétiens dont il faut se méfier, qui peuvent être potentiellement déviant, sont ceux qui sont nommés, comme des animaux étranges et improbables, "les chrétiens de gauche".

De même dans notre société ne nous assène t'on pas que ceux qui sont réalistes sont les gens de droite et ceux qui sont toujours utopistes, pour ne pas dire à coté de leurs pompes, sont les gens de gauche ? Etre de gauche, avec ce passif, ne va donc pas de soit. Il faut toujours se justifier, montrer que l'on est réaliste, aux risques d'oublier nos valeurs de gauche. Il faut toujours montrer que l'on ne va pas détruire le système. Bref il faut montrer pâte blanche tous les jours et se battre en permanence contre cette méfiance culturelle. Alors que la droite, elle, part en permanence avec un a priori positif.

Il est donc bon de connaître l'origine de cette hostilité culturelle que l'on nous oppose afin de ne pas s'essouffler, car ce n'est pas demain la veille que nous récupèrerons une image positive. L'histoire moderne, d'ailleurs, ne nous aide pas avec Staline, l'URSS d'avant la perestroïka, la Chine et Cuba, la gauche, dans l'imaginaire collectif, s'est définitivement affublée, d'une autre image sinistre et contemporaine. La gauche devrait toujours avoir en tête cette devise : Il faut toute une vie pour se forger une réputation positive et cinq minute pour la ruiner !

Notre défit éternel sera donc de, perpétuellement et inlassablement, maintenir la barre à gauche malgré et contre tous les courants qui nous poussent vers la facilité droitière.

Le communisme n'a jamais existé il reste à inventer !

mardi 31 juillet 2007

Science baleinière

Caricature parue dans le journal de Greenpeace de 1992.

Dénonciation de l'hypocrisie japonaise, vis-à-vis de leur, soi-disant,
chasse scientifique.

Chasse toujours en action à ce jour, rejoint par les norvégiens,
pour on ne sait quelle raison :

Alimentaire ? Cosmétique ? Culturelle ?

Mais, à bien y réfléchir, aucune de ces raisons ne se justifie pour
une grande nation européenne comme la Norvège,
qui n'a vraiment pas besoin de cela pour
continuer à être le pays européen le plus riche …

vendredi 29 juin 2007

La douleur de savoir.




De l'utilité et de l'efficacité de la rébellion quand on a en face de soi un peuple qui souhaite ne rien changer à sa soumission.

Je m'interroge sur la volonté de grandir de mes concitoyens droite-rutabaga. Je me demande si la paresse intellectuelle n'est pas une peste qui a tendance à s'étendre dans notre pays. En effet, je crois que personne d'honnête ne peut dire qu'il ne sait pas ce qui se passe en France tant au niveau de la misère que de la pauvreté ou bien de la précarité. Il suffit d'ouvrir les yeux et sa télé, sur des chaînes autre que TF1, afin de regarder des émissions comme "complément d'enquête", "envoyé spécial" et bien d'autres, il suffit de lire, de temps en temps, des journaux comme "le canard", "Témoignage Chrétien", "L'Humanité Dimanche" ou bien "Charlie hebdo", pour être au courant et savoir. Il suffit de peu de temps pour se rendre compte que l'on nous manipule. Il suffit de peu de temps. Encore faut-il avoir la volonté de se débattre. Mais, au lieu de cela, on voit fleurir des émissions de télé réalité et autres show bien nazes et bourrage de mou depuis, maintenant, de très nombreuses années. Or, si ces émissions n'avaient pas de succès ni d'audience, elles ne subsisteraient pas. Alors, force est de constater qu'elles se portent plutôt pas mal. C'est que le citoyen droite-rutabaga doit préférer les loft-story et autre Star-Ac à des "Fahrenheit 9/11".

Alors on est en droit de se poser la question de l'utilité et de l'efficacité de dénoncer les choses au niveau individuel, sans autre moyen que son petit blog, quand des émissions qui passent à 21 h 00 laissent totalement indifférent une majorité de français autistes, quand des Michael Moore n'empêchent pas la réélection grossièrement truquée d'un président des Etats-Unis.

C'est la réflexion que je me suis faite quand, le 26 juin 07, j'ai regardé la 100ème de l'émission "complément d'enquête" sur TV5 monde. Emission qui revenait sur les malheurs qui touchent les plus démunis d'entre nous. Le reportage, qui m'a interpellé, montrait comment la classe moyenne avait peur de devenir pauvre et, au lieu de combattre les riches capitalistes, cause de leurs difficultés, ils s'attaquaient à plus pauvres qu'eux. Ainsi on a pu voir des syndicalistes faire cette remarque à leur délégué : "… les sans emplois, allocataires du RMI, vont à Deauville grâce au secours populaire, à 250 € la journée, toi qui travaille peux tu le faire ? Non ! Et pourtant tu travail ! …" GLUPS !!!

La droite a réussi ce tour de force, de faire oublier ceux à cause de qui les français souffrent. La droite et les capitalistes ont réussi à monter les pauvres contre les moins pauvres. Vieille recette du "diviser pour mieux régner". Alors pendant que les pauvres se battent entre eux, les riches, eux, continus à appauvrir en paix, sans que personne ne leur barre la route. Pendant que s'opposent deux catégories de pauvres - ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas - la droite met tout en œuvre pour maintenir le système. Ils maintiennent ainsi la tranquillité des riches et leurs privilèges en faisant croire, aux pauvres qui travaillent, que s'ils se taisent, que s'ils bossent plus, que s'ils ne font pas de vague, que s'ils collaborent avec le pouvoir des patrons, ils pourront espérer grignoter les restes que leur maîtres leur auront réservé. Oh ! Privilèges suprême réservés à ceux qui travaillent et pas à ces faignasses de chômeurs. Ce qui est triste c'est de voir que ce qui était, en leur temps, les working class heros, sont devenus de bonnes pommes crédules et dociles. La gauche, en ne s'intéressant plus qu'aux classes moyennes, en a oubliée la défense des opprimés. Alors ces ouvriers et travailleurs rouges, sont devenus de bons chienchiens et de bons électeurs UMP, croyant miser sur le bon cheval et pensant pouvoir tirer leur épingle du jeu.

Rien de mieux que de faire régner la crainte pour faire taire toute velléité de révolte.

Faites peur avec la précarité …

Mais aussi, faites peur avec les banlieux …

Puis faites peur avec l'étranger et vous obtiendrez de bons citoyens dociles qui voteront pour l'ordre et la sécurité …Ordre et sécurité, soit disant, incarnés par Sarko. CQFD !

Alors faut il continuer à ouvrir les yeux ?

Ou bien faut-il marcher dos au vent ?

Qu'en penses tu, Martin, toi qui n'a jamais baissé les bras ?

vendredi 25 mai 2007

Les Français ne sont pas des paresseux

Nous travaillerions trop peu, selon Nicolas Sarkozy.
Un préjugé insultant

"Il faut, paraît-il, «réhabiliter la valeur travail». Nicolas Sarkozy en a fait le thème central de sa campagne victorieuse. Il considère manifestement que la paresse actuelle des Français est la cause principale des difficultés que rencontre le pays. Il s'agit là pourtant d'une contrevérité qui aurait dû en bonne logique lui coûter l'élection tant le propos est insultant à l'égard des 22,5 millions de salariés, qui travaillent dur chaque jour, et des 2 millions de chômeurs, qui aimeraient pouvoir en faire autant.

Rien n'est plus faux en effet que ce préjugé tenace d'une France paresseuse : les salariés français figurent au contraire parmi les plus productifs au monde. Selon les chiffres du Bureau des statistiques du travail (BLS), un Français qui occupe un emploi avait produit 71 900 dollars de richesses en moyenne au cours de l'année 2005. C'est certes moins que les 81 000 dollars produits par l'employé américain moyen, mais significativement plus que les 64 100 dollars d'un Anglais, les 59 100 d'un Allemand ou les 56 300 dollars d'un Japonais... Et même en matière de temps de travail, si Nicolas Sarkozy ne se contentait pas de répéter les poncifs que lui soufflent ses amis chefs d'entreprise, il saurait que les salariés français ne sont pas, et de très loin, ceux qui travaillent le moins en Europe. Selon Eurostat, l'organisme statistique officiel de l'Union, un salarié français travaillait en moyenne 36,4 heures par semaine au troisième trimestre 2006. Contre 36,1 dans l'ex-Union à quinze pays. Les Français travaillent presque aussi longtemps que les Anglais (36,5 heures) et significativement plus que les Danois (34,6 heures) dont le modèle social est si envié, ou que les Allemands (34,5 heures) champions du monde de l'exportation. Sans parler des Néerlandais qui ne restent en moyenne que 29,8 heures au travail chaque semaine. Dans l'ex-Europe à quinze, c'est en Grèce (39,9 heures) et au Portugal (39,2 heures) qu'on travaille le plus longtemps. Rattraper la Grèce et le Portugal, est-ce cela l'ambition de Nicolas Sarkozy pour l'économie française ?

Contrairement à ce que laisse entendre le nouveau président de la République, les salariés français ne sont donc pas des paresseux ni les chômeurs de l'Hexagone des profiteurs. Pour autant, il ne fait guère de doute que les entreprises françaises rencontrent des difficultés importantes. Elles sont souvent à la peine sur les créneaux high-tech en expansion et s'en sortent nettement moins bien sur le marché mondial que les entreprises allemandes. Et cela bien que le travail soit sensiblement plus cher outre-Rhin : 33 dollars de l'heure en 2005 pour un ouvrier de l'industrie contre 24,6 en France selon les chiffres du BLS. Si la paresse des salariés n'est pas en cause, ni le coût de leur travail, est-ce que les raisons de ces difficultés ne seraient pas à chercher plutôt en priorité du côté de la tête des entreprises ? Du côté de la faible qualité de leurs dirigeants et de l'inefficacité de leurs modes de gestion ? Quand on observe, par exemple, le gigantesque gâchis que l'incurie d'un Arnaud Lagardère, actionnaire de référence, combinée à la soif de pouvoir d'un Noël Forgeard, a provoqué au sein d'Airbus, on se dit en effet que c'est surtout au niveau de ses élites économiques, de leur recrutement et de leurs habitudes de fonctionnement, que l'économie française aurait besoin d'une «rupture».

Par Guillaume DUVAL QUOTIDIEN : lundi 7 mai 2007
Guillaume Duval rédacteur en chef d'«Alternatives Economiques

mardi 22 mai 2007

Petite recette pour museler ses opposants en démocratie

1. Dans une entreprise comment faire taire les syndicalistes ?

Mettez les à des postes d'encadrement et ils se sentiront tenus par un devoir de retenue face à leurs collègues, se sentant tacitement les transmetteurs d'ordres de leur direction. Ils auront peur que les deux étiquettes soient mélangées dans la tête de leurs interlocuteurs (chef ou syndicaliste ?!?! syndicaliste ou chef ?!?!), dès lors, vous aurez gagné et vous pourrez, à loisir, abuser de vos pouvoirs de patron sans risquer d'être ennuyé par de dangereux gauchistes.

2. En politique comment faire pour faire taire l'opposition ?

Proposez leur des postes de ministres. Dès lors, soient ils acceptent et ils sont décrédibilisés, accusés de retourner leur veste, de ne pas être fidèle à leurs idéaux. Soit ils n'acceptent pas et alors ils sont accusés d'ostracisme, de refuser la main tendue et ils seront également décrédibilisés.

A vous de jouer, patrons bien gros et politiques nabots, vous avez maintenant les mains libres et la conscience bien lavée.

mardi 15 mai 2007

Voyage à Venise


En ce début de mai, je suis allé passer 3 jours à Venise avec ma petite femme.
Voyage organisé pour ses 40 ans.

C'était la première fois que nous allions visiter la Sérénissime.


Train de nuit T2 c'est-à-dire cabine pour nous deux avec coin lavabo et serviettes propres, puis petit dèj' le matin.
Arrivée à la gare de Venise et, de suite, l'éblouissement, la beauté,
le ravissement.
La sortie de la gare donne directement sur le grand canal.

Putain que c'est beau !

Nous avons pris un passe vaporetto (bus de Venise) pour trois jours, c'est-à-dire transports illimités pendant 72 h.
Nous en avons bien profité :

Le lido, Burano, Murano, vaporetto de nuit etc…

Hôtel 3 étoiles pour deux nuits et petit dèj' compris.

Puis marche à pied, puis marches de ponts.

Des ponts à n'en plus finir.
Des simples, des plus travaillés, des blancs,
des en briques, des en pierres, des célèbres.

Du monde mais pas insupportable.

Des pizzas et des pâtes.

De la perte du sens de l'orientation.

Du ciel bleu.

Du bonheur sur le visage de ma femme.

Venise c'est simple et compliqué, c'est désolé et superbe,
c'est humain et intemporel.

C'est tout simplement beau et envoûtant.


vendredi 16 mars 2007

Je hais les prières universelles … je hais l'hypocrisie

Un dimanche matin de septembre, j'assistais à l'office, dans la très belle église du Mesnil St Denis, charmant petit village des Yvelines où j'ai passé toute mon enfance et adolescence. Très belle église, peuplée de très beaux paroissiens, très bien pensant et très bien habillés.

L'office se déroule avec toute sa lourdeur institutionnelle puis arrive le moment classique de la prière universelle. Ce moment, est, par nature, un moment que je déteste particulièrement, car il consiste à demander à dieu de se charger des problèmes qui nous encombrent et que l'on ne veut pas résoudre, par égoïsme ou fainéantise. Et là, une fois de plus, cela n'a pas loupé, il y eu, entre deux couplets très inspirés, "The Prière" recommandant, à dieu, les pauvres et les chômeurs etc... Alors, j'ai failli bondir, car, quand on connaît la population de ce village, qui vote ostensiblement et en grande majorité à droite, on ne peut qu'avoir le sang qui bout. Il faut se retenir pour ne pas leur mettre, violemment, le nez dans leurs contradictions et leur hypocrisie. Car comment appeler autrement cette prière, quand on sait que tout ces braves gens, votent, à chaque élection, pour maintenir un système qui crée cette misère et cette injustice qui semble tant les interpeller ?

Alors, suite à la parution de ce texte dans "Témoignage Chrétien" (pour ceux qui ne connaissent pas ce journal il faut principalement dire qu'il s'agit d'un journal de gauche issu de la résistance. Seul journal chrétien vendu à la fête de l'Huma et qui, chaque année, fait la promotion de cette manifestation.), certaines personnes m'ont contacté pour me dire que j'exagérais. Je répondrai, qu'en effet, j'ai un peu généralisé. Mais l'énervement engendre inévitablement la généralisation des jugements et il est, alors, possible de dire, avec un trait d'humour, qu'en général, toute généralité est fausse (c'est de moi !).

Cependant je ne reviens pas sur mes propos. Je pense que lorsque l'on est chrétien, juif ou musulman, il est incompatible d'être de droite. Lorsque l'on se dit croyant et attaché à des valeurs de partage et, finalement, à nos valeurs républicaines (Liberté, Egalité, Fraternité), on ne peut souhaiter, par nos votes, l'instauration d'un système qui a prouvé (depuis, au moins, 1983) qu'il fabriquait de la misère. On ne peut souhaiter, par nos votes, l'instauration d'un système qui institutionnalise l'écrasement du plus faible pour encore plus de profits.

On me dit que l'on a, également, vu ce que donnait le communisme en URSS ! Certes ! Mais je réponds que le communisme n'a jamais existé, il nous reste à l'inventer. Et c'est pourquoi, je retrouve beaucoup des valeurs chrétiennes, que mes parents m'ont enseigné (merci à eux !), dans mon engagement à gauche de la gauche.

Je pense que voter à droite et se dire croyant, ce n'est pas mettre en oeuvre ce que l'on pense. On pense "partage et charité", mais en pratique, on exclu (chômage, sans logement, malnutrition etc...) nos frères, pour, soi-même espérer, tirer son épingle du jeu.

Alors, oui, il doit y avoir des gens de droite qui sont généreux, mais c'est leur système qui ne l'est pas. Alors je le combat, car, si je ne sais pas très bien à qui ou à quoi je crois spirituellement, je sais, cependant, que je crois aux valeurs chrétiennes et de gauches, qui me permettent de côtoyer mes contemporains et de me regarder dans la glace.

En conclusion, j'ai envies d'envoyer ce message à tous les croyants :

"Arrêtez de voter pour le libéralisme et le capitalisme,

vous pourrez arrêter vos prières !"

mardi 6 mars 2007

Citation d'Einstein

" Le monde ne sera pas détruit

par ceux qui font le mal ,



mais par ceux

qui les regardent agir et

qui refusent d’intervenir."



mercredi 28 février 2007

Photo du Débarquement à Ker.



Débarquement pour le trek d'une journée aux Kerguelen
le 14 Fevrier 2005.

... Le sable est noir. Nous sommes sur un archipel volcanique. Le bosco saute le premier, il tient dans sa main le bout et nous dit de sauter rapidement. Nous nous exécutons. Nous sautons en espérant ne pas remplir nos botte d’eau afin de commencer le trekking au sec. Sur la plage le décor est dressé. Il nous accompagnera toute la journée. Un manchot royal se tiend droit comme groom, semblant nous souhaiter la bienvenu. En arrière plan, des femelles éléphants de mers tardent à se réveiller. Il est bien trop tôt pour elles. Nous restons là, un peu hébétés d’être en ce lieu ...

dimanche 25 février 2007

Randonnée aux Kerguelen

Texte écrit le lundi 14 Février 2005. 21 h 15, heure locale, 17 h 15 en France. Quelque part en route vers les îles Crozet. Ce texte voulait faire partager une émotion. Mais comment la décrire ? Le mieux étant, peut être, de raconter une journée de rando à Kerguelen.

RANDO A KERGUELEN

La journée à commencé à 5 h 30 quand, après avoir pris un léger café et une pauvre tartine, je me suis dirigé vers le sas extérieur pour descendre, par l’échelle de pilote, vers le zodiac qui m’attendait 3 m plus bas. Le jour était déjà levé. La température agréable. Le ciel dégagé et pas de vent. La mer calme. Tout était réuni pour avoir un début de journée sympathique. Le zodiac fait route vers la plage. Nous traversons des champs de laminaires. Tout est calme. Le moteur Yamaha ronronne sous le poids des huit personnes embarquées à bord du canot gonflable. Nous, nous sommes, à la fois, complètement excités à l’idée de débarquer sur cette terre qui fit tant rêver les navigateurs depuis plus de trois siècles, et assommé par la fraîcheur et la sauvagerie qui s’offre à nos yeux. Plus la côte se rapproche, plus on sent que l’on perd nos références d’habitants de pays industrialisés, où pour accéder à un beau paysage, protégé in extremis des promoteurs, il faut garer sa voiture sur un parking payant. On est en France, certes. On est chez nous, Ok ! Mais c’est une terre que l’on ne peut imaginer.

Au loin le Marion Dufresne est ancré et s’éloigne. Mes repères aussi. Puis la plage. Noire. Le sable est noir. Nous sommes sur un archipel volcanique. Le bosco saute le premier, il tient dans sa main le bout (la corde) et nous dit de sauter rapidement. Nous nous exécutons. Nous sautons en espérant ne pas remplir nos botte d’eau afin de commencer le trekking au sec. Sur la plage le décor est dressé. Il nous accompagnera toute la journée. Un manchot royal se tiend droit comme groom, semblant nous souhaiter la bienvenu. En arrière plan, des femelles éléphants de mers tardent à se réveiller. Il est bien trop tôt pour elles. Nous restons là, un peu hébétés d’être en ce lieu. Nous mettons quelques minutes à nous décider à mettre nos sacs au dos et à nous diriger vers une direction. Nous avons probablement déjà utilisé la moitié de nos cartes mémoires sur ces deux espèces. Finalement nous nous décidons à marcher. Au bout d’un moment une chose te saute au yeux, tu foule une terre qui n’a jamais été aménagé par l’homme depuis qu’elle est sortie de l’eau par la conjonction des plaques océaniques et le volcanisme. Rien ! pas un chemin. Pas un pont, il faut tout passer à guet ou en bottes. Personnellement je n’avais jamais vu de terre totalement vierge. Oh ! certes il y a la base scientifique à 10 km, mais franchement, son influence anthropique est, si non nulle, parfaitement invisible. C’est la nature dans tout ce qu’elle a d’originelle. C’est bouleversant pour celui qui sait s’émerveiller de ce pas grand chose qui est essentiel.

Nous poursuivons notre marche et nous tombons sur un autre groupe d’éléphants de mer, placidement ensommeillés, accompagné de 4 manchots royaux qui semblent jouer les sentinelles. Nous mitraillons. L’air est pure, mais troublé par des effluves, naturelles certes, mais pas très fines en provenance des ces drôle de limaces géantes. Nous parlons à voix basse. Il est tôt et nous ne voulons perturber, plus que nous le faisons par notre présence, la quiétude ambiante. Nous restons là et nous dégustons. Mais il faut bien bouger nous n’avons que 10 h pour profiter et voir un maximum de Ker. Nous décidons de nous diriger, dans un premier temps, vers les deux collines qui nous font face. Cela nous prendra 4 h de marche pour atteindre les sommets, faire une petite route des crêtes et redescendre. Les flans ne sont que tourbière et pierriers. C’est difficiles. On peine. Mais on respire et on marche. Arrivé aux sommets c’est la lune. Ou plutôt non, c’est Mars. C’est les images que nous à ramené la sonde américaine qui s’est posée sur Mars il y à quelques années. Ce n’est que cailloux, cailloux et cailloux. C’est beau. C’est minérale. C’est désolé. C’est pas fait pour le téléspectateur de TF1.

Nous nous arrêtons souvent et nous écoutons le silence, les oiseaux. La mer, aussi, au loin. C’est dingue le silence. C’est beau le silence. Dans le ciel pas une trace d’avions de ligne. Derrière nous pas une famille avec sa musique et ses chaussures Nike. Pas de tracés de GR. Pas d’autoroute à l’horizon. Rien ! Pas un bruit mécanique, industriel et humain. Nous restons là, conscient de notre chance. Goûtant chaque instant. Puis nous reprenons notre descente en direction de notre point de départ sur la plage. Nous retraversons des rivières, des tourbières et des pierriers. Nous sommes survolé par des goélands qui trouvent que l’on se rapproche trop des leurs nids. Nous sommes survolé par des skas qui aimeraient bien nous voir dans les estomacs.

Nous regagnons la grève vers 11 h 30 et nous retrouvons tout un groupe de collègues qui s’est installé pour le pic-nic. Nous leur demandons si nous pouvons nous joindre à eux et ainsi nous entamons nos sandwichs. C’est appréciable après ces premières heures de marche. Mais l’heure tourne, nous avons rendez vous à Port aux Français entre 15 h et 16 h et il nous reste trois bonne heure de marche. Alors on remet le sac au dos et c’est reparti pour 3 h de marche le long du littoral. Ce ne sera que succession d’éléphants de mer, d’otaries de Kerguelen, de manchots royaux, de manchots pygmée. Trois heures à pouvoir approcher, photographier et observer, à un mètre ou deux des animaux totalement sauvages. Ce sera un total régale. La ballade se poursuit et se termine par l’arrivé à Port aux Français. Nous sommes accueillit par une petite chapelle qui ne paye pas de mine. Toute en béton, mais qui est très belle à l’intérieure. La chapelle la plus australe du monde. Fondée il y à un siècle et demi environ. La chapelle de Notre Dame des vents.

Je comprend que si l’on a une âme assez sauvage pour vivre seul et loin de tout et très grégaire pour supporter les mêmes personnes perdant 16 mois, l’on puisse tomber amoureux de ces îles. Moi je ne pourrais pas, c’est trop. C’est trop extrême, mais à voir comme j’ai eu l’occasion de les découvrir c’est magique et éblouissant. Quinze ans que j’attend ce moment là.

Le retour sur le Marion fut des plus émouvant. Les marins de la barge qui faisait les allers et retours pour ramener les passager à bord, avaient monté sur le toit de leur passerelle, un énorme haut parleur duquel sortait de la tendre musique bretonne, comme pour nous dire au revoir. Ils avaient hissé le drapeau noir en signe d’indépendance d’esprit.. Petit monde que celui des terres australe où la visite des uns enchante les autres. Des larmes me sont venues. Je n’y ai pas vécu plus de 10 h mais ce territoire Français Austral accroche le cœur. C’est pas beaucoup mais c’est énorme pour moi.

samedi 10 février 2007

Mon aquarium

Mon aquarium, en décembre 2006.

180 litres en peuplement et environnement amazonnien.

mardi 6 février 2007

Pourquoi faut-il battre Sarkozy ?

C'est un beau parleur

Il cache donc un vrai danger pour ce qui fait notre pays :

Sa solidarité, sa liberté, sa mixité sociale

C'est un atlantiste :

Il est prêt à suivre l'exemple inégalitaire des USA

Il prône une santé à deux vitesses :

Chaque malade devra payer, par exemple, à chaque acte médical,

une franchise non remboursable

ni par la sécu ni par sa mutuelle.

Il est pour la ratification de la constitution européenne
par le parlement

Il montre, ainsi, sont mépris pour la moitié des français souverains

C'est un opportuniste qui fait feu de tout bois ainsi,

il n'hésite pas à s'afficher avec des Tom Cruise, légitimant, entre autre, la scientologie,

il se réclame de Jaurès et de Blum, lui qui déteste tant la Gauche.

Il est pour une baisse de l'impôt sur le revenu

Seul impôt juste et égalitaire
(Cf. le texte du 18 janv 07, ci-dessous)

la droite c'est donc bien, "Chacun paye la même chose"

la gauche c'est, "chacun participe suivant ses moyens"

Il est pour le tout privé

au détriment de la solidarité nationale :

Terminé les services publics il faudra tout payer.

Bienvenu dans une France à deux vitesses

Il est pour revenir sur le droit du travail,

Dernier bouclier contre l'exploitation des travailleurs.

Il est pour le tout sécuritaire

au risque d'aller contre les libertés individuelles

lundi 5 février 2007

Souvenons nous d'Alésia et de Vercingétorix…



La gauche antilibérale est vraiment l'héritière de nos ancêtres les gaulois.


Elle est incapable de s'unir et d'oublier ses querelles stériles, en vue de faire face aux légions romaines, ordonnées et dociles, de l'empereur Nicolus Sarkosius.

Nous serons donc éternellement battus tel les gaulois à Alésia ...

C'est pathétique et à pleurer.

lundi 29 janvier 2007

Pourquoi je risque de voter PS ?

Les Américains ont eu leur 11 sept 2001, …

… nous, nous avons eu notre 21 avril 2002 !

Ne dit on pas que la France possède la droite la plus bête du monde ?

Et la vraie gauche alors ? En effet, c'est avec affliction que j'observe l'incapacité des antilibéraux à présenter une candidature unique. La multiplication des candidatures, comme chacun sait, disperse les voix d'électeurs qui, au final, auraient pu se rejoindre sur énormément de sujets. Mais, pour cause d'ego surdimensionnés et de replis sur soit, la victoire est impossible.

Où est l'intérêt d'une telle situation ?

Si une telle aventure n'était pas dangereuse pour notre démocratie et ne risquait pas d'avoir, au second tour, un duel Sarko-Le Pen, nous pourrions en rigoler. Mais la situation ne prête guère à sourire. Avec un FN toujours en embuscade et un little-big-brother qui proposera toujours plus de précarité pour les plus faibles (chaque malade devra payer, à chaque acte médical, une franchise non remboursable par la sécu ni par la mutuelle, par exemple), la France et les plus vulnérables seront en réel danger. Nous pourrons observer avec tristesse une France à deux vitesses.

Etant hors de question, pour moi, de revivre le traumatisme de 2002 et après avoir discuté avec plusieurs camarades de différents collectifs, je me dis que je commence à avoir une idée de ma stratégie de vote pour le premier tour de 2007. Mon choix de vote se déterminera en fonction du nombre de candidats antilibéraux qui se présenteront. Si la gauche antilibérale présente deux ou trois candidats, je voterai P.S. ! GLUPS !!! C'est con et désespérant, mais en cas de candidature multiple je ferai résolument barrage à la droite (UMP et FN) en votant Royal. Non par amour ni passion, mais par pragmatisme. Non pas que j'oublie que le P.S. a baissé les bras face au capitalisme, mais je ne veux jamais avoir à voter Sarko pour faire barrage à Le Pen !

Je dis cela sans renier ma signature pour une candidature de José Bové. Je persiste et re-signe, mais s'ils sont deux ou trois antilibéraux, je ne donnerai mon vote à personne, même pas à Bové. Bové qui est pourtant un homme pour qui j'ai beaucoup d'affection. Un homme que j'ai, depuis longtemps, suivi et que j'ai soutenu dans ses actions. Nous admirons, lui comme moi, la non violence de Gandhi. J'aime ses positions de désobéissance civique. Il est l'un des rares hommes politique qui met sa liberté physique en danger pour faire avancer ce qu'il croit juste. Bref, j'assume ma signature. C'est une signature pour Bové et sûrement pas contre M-G Buffet ni O. Besancenot. Pas contre le PCF ni la LCR. C'est une signature pour continuer à forcer le système à se renouveler. La révolution doit commencer au sein de la gauche antilibérale. Casser les carcans. Mais si l'on observe attentivement la situation actuelle, on se retrouve dans : "on prends les mêmes et on recommence". Bref, mêmes causes, mêmes effets !

C'est nul et pour rien au monde je ne veux revivre un 2002, et c'est pourquoi, j'ai envie de dire à nos candidats :

"Mettez vous d'accord entre vous,
ne présentez qu'un candidat, soyez tous unis derrière nos idées
ou j'appellerai, autour de moi, à voter P.S. !
Nous sommes nombreux à penser comme cela !"


vendredi 26 janvier 2007

L'union fait la force.

Alors que notre mouvement antilibéral n'est plus que l'ombre de lui-même en cette fin janvier 2007, je me suis pris à relire ce que j'avais écrit le 21 décembre 2006, et je voudrai reprendre ce texte afin de l'actualiser. Tout était partis d'une question d'un des membres de notre collectif qui se demandait ce que nous faisions là, tous réunis ? Je pense que cette question est toujours d'actualité même si certaines réponses doivent être écrites au passé

La première réponse qui me venait en tête, était que nous maintenions, à bout de bras, un mouvement qui avait la volonté de dépasser les clivages et les successibilités de camps, afin de créer un vrai mouvement antilibéral de gauche.

Créer un vrai rassemblement de personnes qui souhaitaient voir la vraie gauche être au pouvoir.

Créer un mouvement qui se place dans l'immense vide politique (avec tout le respect que je dois au PC, aux Verts et à la LCR) qui existe entre le P.S. et L.O.

Nous étions là pour rassembler les citoyens qui attendaient qu'une force politique occupe cette place pour enfin voter avec espoir et enthousiasme. Nous étions là pour rassembler les citoyens qui ne se reconnaissent dans aucun des camps imposés par les puissants de notre pays.

Nous étions là pour reprendre le pouvoir. Pour redonner le pouvoir au peuple. Pour ré-enchanter les jeunes générations.

Nous étions là avec la volonté de retourner la pyramide de notre organisation sociale.

Remettre la personne et son environnement au centre des préoccupations de notre monde.

Mais que nous reste t-il, de ce bel élan ? Pas grand-chose je le crains. Petit à petit le chao gauchiste reprend ses droits. Les communistes souhaitent voter M-G Buffet, les extrêmes gauches vont voter O. Besancenot et Les alter mondialistes écolos donneront leurs voix à José Bové. Nous sommes en train de donner raison à tout ceux qui souhaitent que nous échouions. Nous sommes en train de donner raison à tout ceux qui prédisaient que nous n'arriverions jamais à nous mettre d'accord. Nous nous offrons en spectacle aux sourires moqueurs des PS et autres UMP qui se drapent de supériorité triomphante bien assise sur leurs certitudes.

Et ça, ça me donne la rage, je ne veux pas leur donner raison.

Alors haut les coeurs ! Restons unis dans notre diversité. C'est notre faiblesse mais c'est notre honneur et notre beauté.

Et, dans un premier temps, il faut faire voir à ceux qui postulent aux postes de direction de notre mouvement, qu'il ne sont là que par l'acceptation des militants et que leur place n'est pas soudée au sol. Si nous ne parvenons pas à instaurer cela au sein de notre rassemblement, inutile de croire que nous y parviendrons dans les entreprises et l'organisation politique du pouvoir.

Alors la bataille est rude, il faut que chacun digère son histoire pour être en paix avec les autres et entrer dans une autre histoire. Une histoire qui a la prétention de s'inscrire dans celle de la gauche révolutionnaire, dans l'histoire de la gauche qui dit "Non". La bataille est difficile mais la guerre est loin d'être perdue. Mais quant on est petit, il faut utiliser la force des autres pour les battre, c'est le principe des arts martiaux. Principe millénaire qui a fait ses preuves. Il nous faut, pendant la tempête, garder notre calme et agir. Mais agir ensemble, sans honte de ce que nous sommes tous - sans fierté non plus ! - mais avec pragmatisme et respect de chacun.

L'enfer est pavé de bonnes intensions. Ne nous laissons pas enfermer dans le vieux démon de la gauche qui se trouve être l'intransigeance des positions. Intransigeance des positions qui a mené, dans le passé et une fois l'échec arrivé, certains à dire que, si la gauche avait perdu, c'était bien à cause de tous ces imbéciles qui n'avaient pas compris la démarche révolutionnaire. Le "ça ou rien" de gauche, ne devrait plus être de mise, cela ne fonde rien. Ne nous méprenons pas quand je parle le pragmatisme, je ne milite pas pour la faiblesse, la mollesse ou l'abandon des idéaux. Je dis juste qu'il faut jouer avec les règles établies afin d'arriver légalement au pouvoir.

Alors redisons haut et fort notre volonté d'union, elle seule nous mènera à la création d'une nouvelle force politique, c'est notre seule chance, c'est notre seule issue. Nous n'en avons pas le choix, face à un Sarkozy qui a comme projet de passer la constitution européenne par vote au parlement, face à une Ségolène qui ne renie pas le capitalisme.

L'union fait la force.

jeudi 25 janvier 2007

Photo des îles Kerguelen



Iles Kerguelen - Mission KEOPS -

Treik d'une journée sur l'Ile principale, le 14 fevrier 2005.

jeudi 18 janvier 2007

Réhabilitons l'impôt sur le revenu

Une petite réflexion, comme ça en passant. En ces temps de campagne électorale on entend beaucoup de choses et beaucoup de phraséologie dogmatoire. L'UMP me fait penser à ce sketch, de Marc Jolivet, qui pastiche deux prétendants à une élection, qui vont de surenchère en surenchère, pour finir par des promesses du genre "si vous votez pour moi, je me mets nu !" etc.… Là, bien évidement, nous n'en sommes pas encore là mais chacun y va de son couplet sur les impôts. Sujet parfait pour s'accaparer les faveurs du peuple. Mais, au risque d'être politiquement incorrect, je trouve ce débat parfaitement irritant et démagogique.

Je me permets, une fois de plus de dénoncer cette droite qui maintient nos concitoyens dans une illusion incantatoire criminelle. La droite souhaite baisser les impôts ! Mais tout en gardant les même avantages et services qu'offre notre nation ?

C'est tellement facile, comme sujet, les impôts. C'est tellement facile, car il y a, en France, une culture collective de détestation de l'imposition. Cette détestation est issue de notre histoire où les impôts servaient à enrichir les nobles. Où les impôts servaient à enrichir des familles aux détriments du peuple (Soit dit en passant, c'est, exactement, ce qui se passe avec la bourse : les actionnaires s'enrichissent aux détriments des travailleurs). Le peuple en a développé, à juste titre, une horreur vis-à-vis de ces prélèvements. Mais, comme souvent, ce qui est enfoui au plus profond de nous, en provenance de centaine d'années de certitudes, est difficile, sans volonté éclairée, à éliminer de notre inconscient. Il en va ainsi de l'impôt, comme il en va de notre vision métropolitaine des noirs qui restent cantonnés à des rôles secondaires, car notre inconscient, n'a pas digéré des centaines d'années de colonialisme. Réveillons nous, redevenons maître de nos pensées !

Ainsi donc, constatons que les français n'ont pas encore compris que les impôts du XXIème siècle ne servent pas à enrichir quelques familles bien nées, mais servent à la solidarité national.

En vérité, je vous le dis, contrairement à la TVA, l'impôt sur le revenu s'avère le seul prélèvement véritablement juste, car il est proportionnel aux revenus et aux possibilités des travailleurs. La TVA, elle, pour le coup, taxe de façon identique les pauvres comme les riches. Et c'est bien là l'image de la différence entre la gauche et la droite, la droite c'est, "Chacun paye la même chose" alors que la gauche c'est, "chacun participe suivant ses moyens". C'est fondamentalement différent. Les impôts servent à payer les infrastructures, des profs, des hôpitaux etc.… Aussi, diminuer les impôts c'est tendre à ne plus pouvoir financer tout cela, ne plus pouvoir financer la solidarité nationale. Solidarité que les agriculteurs, les chefs d'entreprises et autres patrons détestent quand il faut payer, mais qu'ils implorent quand leurs affaires ne fonctionnent plus. Alors pour pouvoir continuer à avoir les même prestations de vie, chacun devra prendre des assurances privées, des écoles privées, des services de sécurité privés etc.… bref pour les plus riches ce sera possible, mais pas pour les autres. Ainsi, la baisse des impôts ne peut pas augmenter le pouvoir d'achat, c'est bien le contraire qui se passe. Plus on baisse la solidarité national plus le pouvoir d'achat baisse. Il n'y a qu'à regarder ce qui se passe aux USA, qui, comme on le sait, n'est pas le pays où il fait bon vivre quant on est pauvres.

Alors réhabilitons l'impôt sur le revenu avec un fort réaménagement de celui-ci, notamment une augmentation du nombre tranches, une augmentation de l'ISF sans plafonnage possible, une participation des bénéfices capitalistiques, une baisse de la TVA avec, en compensation, une vrais baisse, exactement proportionnelle, des prix etc …

Il est bon, de temps en temps, de rappeler certaines évidences.

dimanche 14 janvier 2007

Bonsaï d'exterieur - Hiver 2006-2007


Forêt de bouleaux de 2003 - Yonhon Yose - Automne 2006

Bonsaï en forêt (Yose) selon la tradition japonaise. Cependant, ce bonsaï a la volonté de faire un lien entre la tradition japonaise et les paysages français. Nous y trouvons l'alliance du minéral et du végétal, mais la roche est dressée tel un menhir. La forêt est donc une forêt celte.

Celtie et Asie réunis pour créer la quiétude et la spiritualité.

mardi 9 janvier 2007

Quand les électeurs de l'UMP perdent toutes mesures

Attention danger

ou

quand les électeurs de l'UMP perdent toutes mesures.

Au mois d'avril 2006 je posais la question à l'un de mes oncles afin de savoir si les électeurs de droite se reporteraient massivement sur un candidat de gauche, comme l'ont fait, en 2002, les électeur de gauche sur Chirac, en cas de duel entre Le Pen et un (une) candidat(e) de gauche en 2007 ? La réponse me fut enfin clairement donnée ce week-end (juillet 2006) par plusieurs de mes cousins se réclamant du sarkozysme. Une réponse nette et sans hésitation, ils voteraient tous FN. A leur yeux, donc, Le Pen est plus fréquentable qu'un socialiste. Moi, qui ne suis pas du tout socialiste mais plutôt communiste, cela m'interpelle et m'inquiète sur la conscience républicaine de la droite dite modérée.

En 2002, la quasi totalité des gens de gauches eut le réflexe républicain et ont tous voté contre Le Pen, sans franchement s'abstenir. En effet l'abstention a fait, au second tour, 20 % des inscrits contre 28 % (1) au premier tour, reculade, donc, de l'abstention. Premier geste républicain. De plus l'extrême droite n'a pas augmentée son nombre de voix d'un tour sur l'autre. Enfin la totalité des votes, Gauche et Droite confondues, au premier tour, représentait, environ, 55,6 % (1) des inscrits. Au second tour, Chirac a obtenu, environ, 62 % (1) des voix. Ce qui fait 6,4 % de plus, à comparer avec la baisse de 8 % de l'abstention. Je crois donc que l'on peut dire, que, non seulement, le peuple de gauche ne s'est pas abstenu en masse au second tour, comme certain semble vouloir le faire croire, mais qu'en plus, pour la quasi totalité d'entre eux, ils ont voté contre Le Pen.

Les électeurs de gauche seraient ils plus responsables que ceux de droite ? Oui et non, cela ne se joue pas au niveau de la responsabilité mais de l'affinité. Pasqua, en son temps, au temps du RPR, disait qu'entre le FN et le RPR, la différence, n'était qu'une question de vocabulaire. A la lumière de cette réponse, je comprends mieux la facilité qu'a eue le gouvernement de Vichy à instaurer la collaboration, dans un pays qui, pour moitié, se reconnaît, ou ne refuse pas, des idées fascistes.

Il y a donc un vrai danger, en France, de voir les fascistes arriver au pouvoir.

Jaurès, Jean Moulin, réveillez vous, ils sont tous devenus fous !

(1) : comparons ce qui est comparable ces chiffres sont par rapport aux inscrits


Le Belem à quai à Nantes
- 1997 -

vendredi 5 janvier 2007

Restons vigilant, la bête n'est pas morte ...

Pourquoi j'ai voté NON

au projet de constitution européenne en 2005.


Je suis de ceux qui en ont marre de voter comme l'UMP (Cf. 2002).

Je suis de ceux qui refusent le FN, le MNR et autres fascistes.

Je suis de ceux qui n'acceptent pas la culpabilisation.

Je suis de ceux qui, depuis Maastricht, attendent une Europe sociale.

Je suis de ceux qui ont conscience qu'il est temps de ne plus donner, aveuglément, notre blanc-seing à nos politiques.

Je suis de ceux qui pensent que l'on ne peut pas dire oui à quelque chose de volontairement incompréhensible.

Je suis de ceux qui pensent qu'avec le NON la France a, encore et toujours, joué son rôle historique d'empêcheuse de tourner en rond.

Je suis de ceux qui pensent que seule la France est capable de dire NON sans peur.

Je suis de ceux qui pensent que la position de la France en est ressortie grandi car elle n'a pas suivi comme un mouton.

Je suis de ceux qui savent que de nombreux citoyens des autres pays européens attendaient avec impatience que la France vote NON car eux, en ont été privés.

Je suis de ceux qui souhaitent une vraie constitution européenne sociale qui dirigerait, enfin, le système économique mondial vers et pour le peuple.



C'est pour toutes ces raisons que j'ai dis NON au projet de constitution européenne et que j'ai réaffirmé mon attachement à l'Europe.

Dire NON, était un acte de résistance, c'était notre dernière chance de nous opposer à la dictature des puissants, des chefs d'entreprises et des capitalistes.

Mais la bête n'est pas morte, car Sarkozy a prôné l'adoption d'une constitution européenne à minima, mais sans référendum.

La vigilance est donc toujours d'actualité.

mercredi 3 janvier 2007

Les français, champions des jours fériés ?

A tous ceux (patrons et autres électeurs-droite-rutabaga *) qui disent que les français sont les champions des jours fériés (sous entendu qu'il faut travailler plus en supprimant les 35 heures, les congés et autres RTT), je leur dis de regarder un agendas et de compter les jours des autres pays puis de se demander si leur dogme antisocial tient encore la route ?

Ainsi la moyenne européenne est de 13 jours fériés par an.

Voici le décompte des jours fériés pour 10 pays européens.

France : 13

Belgique : 24

Hollande : 9

Suisse : 10

Luxembourg : 12

Grande Bretagne : 9

Espagne : 11

Italie : 13

Allemagne : 14

Autriche : 16

* Comme il y a la gauche caviar, il y a la droite rutabaga, de pauvres masos, qui gagnent à peine 1500 €/mois et persistent à croire et à voter pour un système qui leur maintiens la tête sous l'eau !

Le capitalisme enfin expliqué clairement.

Petit Pierre rentre de l'école et demande à son père :

« Papa je dois faire un devoir sur la politique capitaliste et expliquer le fonctionnement de notre gouvernement, peux-tu m'expliquer ? »

«Rien de plus facile - répond le père - Il suffit de comparer le gouvernement et notre société à notre famille. Tu vois :

* Moi je ramène de l'argent : je suis le capitaliste.

* Ta mère gère notre famille et fait les dépenses : elle est le gouvernement.

* La femme de ménage, qui travaille pour nous, est : la classe ouvrière

* Toi tu es le peuple

* Ton petit frère Hector est la génération future. »

« As-tu compris ? »

« Oui, je pense » répondit petit Pierre.

Dans la nuit, petit Pierre est réveillé par Hector qui pleure. Il se lève et va voir son petit frère qui a besoin que l'on change sa couche qui dégage une forte odeur ! Il se rend dans la chambre de ses parents et tente de réveiller sa maman qui dort profondément. Voulant réveiller son Papa, il constate qu'il n'est pas dans le lit avec sa maman. Il le cherche et le trouve faisant de la gymnastique tout nu dans le lit de la bonne. Entre-temps, Hector, fatigué, s'est rendormi. Petit Pierre se recouche.

Le lendemain, au petit déjeuner petit Pierre dit à son père :

« Tu sais Papa j'ai tout compris à la politique ! »

« Ah oui et qu'as-tu compris ? » demande son Papa

« C'est simple, j'ai compris que le capitalisme baise la classe ouvrière pendant que le gouvernement roupille, restant sourd aux appels du peuple et laissant la future génération dans la merde ! !»