"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

dimanche 9 mars 2014

Le vote ne suffit pas.

Vivre et mourir pour les oligarques.

Voici, ci-après, l’extrait d’un courriel qui m'est arrivé dans ma boîte, ce jour, et qui, fort opportunément, me permets de tenter de mettre au clair ce qui me tracasse depuis de nombreuses années et qui, finalement, m’a poussé à entrer en politique, à entrer dans l’arène, à me mêler de choses que l’on voudrait trop sérieuses pour moi. Bien évidement je ne dévoilerai pas que ce courriel est issu d’un(e) membre d’un parti frère qui n’est ni écolo, ni communiste d’une ville ministérielle voisine des Ulis, puisque le but de ce texte n’est pas de faire de l’ombre à qui que ce soit, en ces périodes d’élections municipales, mais juste de tenter d’ouvrir une brèche, d’ébranler des tranquillités rassurantes chez les citoyens électeurs. Le but est de poursuivre mes cogitations ouvertes dans mon texte, de février 2008, "La politique gère toute notre vie." et finalement de poursuivre l’humble travail que je fais sur ce blog.

"Dans la liste de la majorité sortante, on récompense la soumission au chef et pas le travail réalisé et la compétence. Dans cette liste, la diversité n’est rien d’autre qu’un affichage dont on espère qu’il rabattra des voix. Dans cette liste, alors même que l’on prétend vouloir renouveler et diversifier les acteurs politiques y compris au niveau local, l’entre-soi est le maître mot. Aucune critique, même interne, n’est permise et admise. Cette liste incarne le triomphe du mandarinat et du copinage en politique. Une affaire de famille en quelque sorte. Alors même qu’on nous dit qu’il y avait beaucoup de candidats qui postulaient pour figurer sur cette liste. Cette liste incarne le mépris profond envers de nombreux camarades qui s’engagent et donnent leur temps depuis de longues années au service de la ville. Nombreux sont ceux qui, souvent silencieux, sont profondément déçus, mécontents, écœurés, du fonctionnement du Parti."

Lettre d’un(e) aigri(e), diront les personnes visées, car on ne se défends pas mieux qu’en attaquant, qu’en méprisant, qu’en abaissant son prochain. Impossible de reconnaître qu’il puisse y avoir du vrai dans ce qui est dénoncé. Oui, il est possible que ce courriel soit issu d’un ou d’une aigri(e) qui aurait voulu et qui n’est pas sur la liste. Oui possible, mais l’aigreur, la colère, le dégoût, l’ulcération ne poussent-ils pas souvent sur le terreau de la suffisance et du scandale établi ? En fait, là n’est vraiment pas la question, même si ces mots, souvent entendus et souvent plein de vérités, sont rarement (pour ne pas dire jamais) pris en compte par nos élites et/ou par nos partis. Là n’est pas la question. En fait ce que je trouve intéressant c’est que cette prose sonne comme assez universelle dans notre monarchie républicaine. Monarchie républicaine où le citoyen, qui croit en la démocratie, sera exclu au profit du copinage et pour le maintien des privilèges des maîtres.

Une chose m’a sauté aux yeux ces jours-ci. Avez-vous remarqué que nos élites nous exhortent à aller voter mais jamais à nous engager ? "Votez pour nous maintenir sous les ors de nos palais, mais ne venez pas fourrer votre nez dans nos affaires. Soyez militants, simples conseillers municipaux à la rigueur, mais sachez rester à votre place. Travaillez pour nous, afin que nous puissions, nous-mêmes, travailler au maintien de nos privilèges". Voici bien le message suffisant que nos élites, de tous bords, semblent adresser aux Français, portant, par ricochet, le discrédit sur les petits élus locaux, pourtant incarnés par de simples citoyens de base, salariés, retraités, chômeurs qui donnent de leur temps libre, de leurs soirées, de leurs Weekend, de leurs congés, de leur temps de famille et de leur énergie, souvent bénévolement, à la collectivité.  Petits élus locaux qui font, pour la plupart, mentir le "tous pourris" et qui, à contrecœur, servent de caution morale aux élites qui jouent des coudes - comme s'ils concouraient dans Koh-Lanta - pour être en pole position sur le tremplin de leurs exactions nationales. Voici bien le message méprisant que nos élites adressent aux Français, alimentant, encore et toujours un peu plus, le dégoût des politiques, la désespérance du collectif et le chacun pour soi.

"Tout en haut il y a les rois
Lolito-Lolita
Tout en haut il y a les rois
Qui règnent sur toi
Ils ont décidé des lois
Qui font que tu resteras
Toujours tout en bas
Leur putains c'est les médias"

Coluche disait "Si voter changeait quelque chose, ça serait interdit." et il avait profondément raison même s'il existe de franches différences entre un vote de droite et un vote écologique, social, réaliste, résolument moderne, anti-libéral et anti-capitaliste. Coluche avait profondément raison, voter ne suffit pas. Voter est nécessaire mais pas suffisant. "Le peuple a un devoir de vigilance vis-à-vis de ses élus" nous disait Nelson MANDELA. Ainsi voter ne suffit réellement pas, il nous faut nous engager dans les associations, dans les partis, dans nos villes, dans les régions, dans les départements. "Il faut s'engager, non pas "en marge" mais "au cœur" du pouvoir !" nous disait, de son coté, Stéphane HESSEL. Alors Enfants de la révolution, il nous faut nous lever. Citoyens il nous faut réclamer une nouvelle nuit du 4 août pour l'abolition de tous les droits et privilèges féodaux. Camarades, il nous faut couper (au figuratif, il s’entend) des têtes ou à minima leur faire comprendre et intégrer que le respect et la reconnaissance sont des sentiments qui ne se créent qu'avec la réciproque. Engagez-vous là où vous voulez (sauf peut-être chez les fachos), mais engagez-vous.

Engagez-vous, faites de la politique !

Engagez-vous et ne laissez pas la politique aux politiciens.

Prenez le pouvoir partout, ici et ailleurs.

"Renverse la pyramide
Lolito-Lolita
Renverse la pyramide
Mets la tête en bas
Mais tu n'seras pas plus libre
Quand le peuple régneras
Y'aura toujours des Bastilles
A faire tomber, Lolita
Les hommes entre eux sont bien pires
Que les rats !!!"


Paroles Lolito Lolita Renaud

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