"Le motif de base de la résistance était l'indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature des marchés financiers qui menacent la paix et la démocratie.

Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux."

Stéphane Hessel

samedi 1 mars 2014

Mes ambitions pour les Ulis.

Pour une ville durable qui sache répondre aux défis écologiques et sociaux du XXIème siècle

Face à la crise écologique et sociale, qui se manifeste désormais de manière mondialisée (changement climatique, raréfaction des ressources naturelles, pénuries d'eau douce, rapprochement du pic pétrolier, écarts entre pays développés et pays en développement, sécurité alimentaire et destructions de terres agricoles, déforestation et perte drastique de biodiversité, croissance de la population mondiale, catastrophes naturelles et industrielles), le développement durable cherche à être une réponse de tous les acteurs (États, collectivités locales, acteurs économiques, société civile), culturels et sociaux du développement afin de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Les ressources disponibles sur notre planète n'étant pas infinies, les citoyens voient bien que les différentes crises sociales, économiques, écologiques ou financières, que nous traversons, sont liées à la fin d’un monde qui reposait sur le postulat illusoire d'une croissance infinie. Face aux défis globaux du réchauffement climatique, du pic de pétrole et de la crise métallique, il nous faut proposer des solutions locales en imaginant nos villes dans 20 ans, donc après le pic de pétrole, et réaliser concrètement des projets qui permettront, pas à pas, de relever ces challenges et permettre simplement notre survie.

Ainsi les Ulissiens, qui ne vivent pas sur une autre planète, subissent et subiront les affres d’une société qui consomme toujours plus de ressources non renouvelables nous emmenant, collectivement, dans une impasse. Il nous faut donc réagir de façon équilibré et sans omettre aucunes composantes qui fondent notre équilibre sur Terre : l’environnement, le social et l’économie à court et long terme. Cette transformation radicale, basée sur la sobriété et la simplicité, cette course contre la montre ne peut être que participative, fondée sur des citoyens solidaires afin de mobiliser l’enthousiasme nécessaire devant un problème aussi complexe que la fin du pétrole bon marché et se projeter dans la vision d’un monde souhaitable et désirable.

Aux échéances, les élus seront questionnés sur leur action ou leur inaction qui aura permis, ou non, de relever le défis de la durabilité. Ils devront rendre des comptes sur la façon dont leurs arbitrages auront intégré les conséquences du réchauffement climatique et du pic de pétrole. Quels sont dans leurs projets, ceux qui auront permis, à leur collectivité, de diminuer leur vulnérabilité ? Ce qu'ils auront fait pour permettre des changements de comportements indispensables à un monde plus durable ? S'ils avaient estimé les bouleversements économiques induits par la rareté du pétrole ? Et si oui, quelle réponse ils auront apporté pour augmenter le nombre d’emplois non dépendant du pétrole et l’autonomie de leur ville ?

Toutes ces questions seront posées, tôt ou tard, aux élus et il nous faudra y répondre. En attendant et pour ce faire, aux Ulis, j'ai insufflé, depuis 2008, l'esprit d'un développement qui soit durable, l'esprit de l'écologie urbaine, trop conscient des risques qu'il y a à ne rien faire, à ignorer ce qui est prévisible. Ainsi l’équipe municipale sortante a voté, après une large concertation des habitants, en septembre 2012, un plan de 87 actions (agenda 21) visant à changer les comportements. Première étape nécessaire et indispensable mais largement pas suffisante.

Ainsi il nous faudra aller beaucoup plus loin, être encore plus ambitieux et volontariste en adoptant, par exemple, un plan d’investissements de travaux afin de permettre des économies d’énergies dans toutes les structures municipales et améliorer le confort de vie tant des agents que des usagers, lancer un travail de concertations, avec les acteurs économiques locaux, afin d'initier une transition écologique du territoire via des emplois verts, durables, solidaires, non carbonés et non délocalisables, établir, en partenariat avec la CAPS, un plan climat énergie, relancer un second bilan carbone de l’ensemble de la ville afin de cibler les points qui se sont améliorés et ceux qui demandent des investissements immédiats, créer des jardins alimentaires partagés, des coopératives d’énergie sur des toits publics, promouvoir une réflexion sur le déplacement durable en s'interrogeant sur la déconnexion entre lieux de vie et lieux de travail, en poursuivant les efforts pour obtenir une meilleure régularité et interconnexion des transports en commun et en établissant un plan vélo concerté, promouvoir la transformation écologique de l'agriculture du Plateau de Saclay afin de favoriser la production maraîchère, bio, locale, créatrice d'emplois et préservant la santé, promouvoir l'économie circulaire, la construction sobre en béton et bioclimatique ... Tout cela et encore plein d'autres choses restent à faire. Le chantier est immense, toutes les énergies sont donc nécessaires allant du citoyen à l'Europe en passant par l'état, les collectivités, les entreprises et les artisans. Le chantier est éminemment moderne et innovant, comportant une part d'utopie, mais il exprime la conviction qu'il est possible de vivre mieux en ville, à condition de faire de vrais choix et de s'y mettre ensemble.

Telles sont les ambitions que je porte depuis près de 30 ans, en tant que militant écologiste, porteur d'une écologie sociale et solidaire, une écologie de solutions, une écologie proche des préoccupations de toutes et de tous. Telles sont les ambitions que je continuerai à porter au sein de l’équipe de la Gauche rassemblée (PS-EELV-PCF) autour de Sonia Dahou afin de mobiliser l'ensemble des énergies face à un avenir inédit pour nous tous et pour qu'un développement soit enfin durable aux Ulis.

Bruno Bombled

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